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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 22:33
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.
Les vieux pistons du Girou à Viviers lès Lavaur, dans le Tarn.

Les Vieux Pistons du Girou,

Dimanche 6 octobre 2019.

 

 

A Longages le premier septembre, Fabien avait annoncé, flyers à l'appui, qu'il organisait une fête à Viviers lès Lavaur les 5 et 6 octobre. Alors ce dimanche matin, va pour Viviers lès Lavaur. C'est tout près de Lavaur, ce patelin mais par où passer après un détour par Graulhet pour livrer une étagère? La première personne interrogée déclare, non je ne connais pas. La jolie fleuriste de l'avenue de Toulouse non plus, mais grace à son portable la direction a été vite trouvée; route de Castres et au deuxième rond-point prendre la D 87. Nous y voilà! Après 9km sur une belle route sinueuse, pentue et bordée de platanes, voici enfin un gros tas de bottes de paille recouvert d'une bâche noire qui annonce le rassemblement. Sur la crête du vallon, une grue tient en otage un Cub suspendu au bout de sa flèche déployée. La même chose avait été faite à Longages en 2016 avec un F 137. Plus de doute, c'est bien ici. Ce ne sont que d'immenses champs dans cette région. C'est déjà le Lauraguais.

Le parking est grand. Tous les camions qui ont transporté les engins sont garés. Le site est très bien. C'est un grand vallon. Il faut descendre à pied, passer devant une rangée de tracteurs et remonter sur l'autre crête pour atteindre le PC; buvette, sandwicherie, chapiteau et l'aire des tracteurs. Pour une première qu'organise Fabien, c'est fort sympathique.

Pascal et Norbert, tous deux de Verfeil sont ici. La belle loco Ransomes est en marche.

Norbert comme on peut l'imaginer a amené du MF; le 1200, le super 90 , le 1080 et le Percheron. Tout ce beau matériel est restauré, les peintures neuves brillent comme des astres. Norbert n'est pas avare d'explications sur ses jouets, il en connaît un rayon.

Ceux de Longages sont venus en renfort, matériel à l'appui; Gilles, Gérard, André, Baptiste, Benoît, Benjamin, Guytou, Loulou. Le gros Caterpillar de Denis est dans le parc à côté du D4 qui s'était illustré à Longages en 2015 alors qu'il remorquait vaillamment l'énorme D8. Le D7 est attelé à deux grosses charrues alternatives commandées par vérin. Une vieille sous soleuse traînée et en bon état ne manque pas d'intriguer. Elle a du faire une démonstration au vu de la raie qui serpente dans le champ. Fonctionnera-t-elle dans l'après midi?

Il est temps de se restaurer. Les réservations sous le chapiteau sont closes, alors va pour la sandwicherie. Avec un petit canon, ça ira très bien. Cybèle, bien sur est dans la troupe et a reçu une ovation de ceux de Longages. Durant tout laprès midi, elle ne cessera de s'amuser avec petits et grands. Viviers lès Lavaur sait accueillir.

Un détachement de tracteurs arrive vers les 12h30. Il était parti faire un tour dans la campagne, histoire de reconnaître les lieux et de marquer le coup pour cette belle première représentation des pistons usés du Girou. D'usé ils n'en ont que le nom parceque tous fonctionnent bien. Ceux qui ne sont pas restaurés sont marqués par les stigmates de l'âge mais ont du tempérment dans les entrailles. Pendant que les troupiers cassent la croûte, un valeureux MF 35 passe le cultipacker dans le labour et gravit la dernière pente, au moins dans les 10% , non sans mal. Le moteur ne faiblit point mais les roues motrices patinent. Enfin dans un dernier sursaut, l'ensemble arrive en haut et recommence quelques instants sa ronde. Cinq personnes sont à bord.

L'entracte est un moment délicieux propice aux causeries, de retrouvailles avec les connaissances habituelles et de nouvelles rencontres. N'oublions pas le club Ferguson et son représentant Michel qui tient le stand. C'est un habitué des fêtes du machinisme, un expert en la matière.

Voilà un visiteur vêtu d'un tee shirt aux couleurs de la SAME. C'est l'occasion de lui demander:

dites moi, d'après vous, SAME a-t-il eu un accord avec Oliver puisqu'il y eu des Delphino peints en vert badgés Oliver?

Oui, il y avait eu un partenariat entre les deux marques mais je n'ai aucun document là dessus.

Et les pompes à injection SPICA*, vous connaissez?

Non? Ah ce fut une histoire remarquable des frères Cassani. Tout est raconté dans le très rare livre SAME, 4 roues en action.

Les laboureurs se mettent en piste. Vers le fond un Lanz oeuvre avec sa charrue traînée. La remontée l'éprouve, il fume noir mais gravit la côte avec succès. Le petit tracteur Bernard à chenilles remorque une charrue traînée puis s'arrête au milieu de la raie. Un SOM 511 entre en lice. Le conducteur est un habitué de la manoeuvre. Il laboure très profond. En descendant, tout va bien. Pour remonter c'est un peu plus dur. Le moteur ne peine pas, oh non, les roues un peu plus, si. Dans le dernier raidillon, le tracteur cabre légèrement mais finit sa trajectoire. Le sifflement caractéristique du moteur OM s'entend des lieues à la ronde. Tout à coup, voici une surprise de taille, le D7 de Denis attaque. La profondeur de labour de la monosoc est impressionnante, dans les 50! Le gros moteur de Peoria n'a aucune difficulté. En descente Denis enclanche une vitesse supérieure. Pour remonter ça va un peu moins vite mais même planté à fond les chenilles tirent allègrement le soc. Il faut voir la terre qui se tasse au passage de la chenille côté labour. Ils en seraient heureux Daniel Best et Benjamin Holt à la vue d'un tel spectacle. En bout de raie Denis manoeuvre avec prudence, les spectateurs admiratifs entourent son énorme attelage. Il en profite pour prendre un passager. Au tour suivant, alors qu'il s'apprête à prendre la raie pour monter, coup de théâtre, l'intrépide SOM attaque la même raie depuis le haut. Ah, la profondeur n'est pas la même mais le tracteur penche tout de même énormément. Le CAT, sans doute peu surpris de la soudaine manoeuvre attend sagement. S'il l'avait voulu, il n'en aurait fait qu'une bouchée de la productionn SIMCA! Le public en redemande. La terre est sèche et dure, mais ici pas un caillou à l'horizon.

Ceux de Peyssies n'étonnent pas moins avec leur numéro. Deux Lanz sont en tandem et font quelques passages en remorquant un gros cultivateur. Sur le labour la manoeuvre n'est pas triste. Norbert ,de son oeil de Lynx ne perd rien des allées et venues des engins. Les gros tracteurs tempêtent, hurlent, crachent, se cabrent mais vont de l'avant.

Dis moi, Norbert, lui demande un de ses collègues; lors d'une journée de travail, combien consommait d'huile un gros monocylindre semi Diesel?

Dans les 4l par jour. Les notices à l'époque étaient très explicites ; les moteurs consommaient de l'huile et les chauffeurs devaient faire l'appoint tous les jours.

Et l'homme de Verfeil, spécialiste des concours de labour, multi champion, de dévoiler quelques unes de ses méthodes, voire des secrets, que la nuit lui porte conseil, qu'il faut beaucoup s'entraîner et prendre des notes.

Pascal a remis la loco en marche. Le foyer en dormance depuis ce matin a été réactivé, la pression était retombée à zéro. Surprenante technologie que celle de la vapeur, le silence en plus.

Au stand MF, un petit coup de vent a dispersé les papiers de Michel. Il n'aurait plus manqué que la littérature sainte soit enlevée par Eole. Tout rentre dans l'ordre. Un visiteur, exploitant de culture bio sur 16 ha, propriétaire d'une moissonneuse batteuse IH 8-63, cherche un moteur FD 123. Celui de sa machine a le bloc fendu. A bon entendeur, salut!

Petit à petit, les tracteurs regagnent le parking et commencent à grimper sur les polybennes, plateaux et remorques. Là haut, pendu à la grue, le Cub balance fièrement mais semble dire, je ne suis pas une girouette.

Les Saint-Gironnais prennent la direction de Verfeil, il faut aller rendre visite à JP à Villeneuve les Bouloc, affaires à traiter en cours.

Merci Fabien et ton équipe, une bien belle journée dans un lieu fort hospitalier

 

*Spica, Société des Pompes à Injection Cassani.

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19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 21:43
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.
Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre.

 

Rimont, le message des calandres, dimanche 29 septembre 2019.

 

Loïc, de Montesquieu Avantès, un jeune et grand fervent des tracteurs anciens, participant depuis plusieurs années à Autrefois le Couserans, avait lancé l'idée d'aller à la 11ème foire de Rimont. Excellente idée, ami Loïc, c'est dans notre coin et c'est un joli village. C'est une nouvelle occasion de faire sortir les tracteurs. Le projet a vite pris tournure.

Combien serez vous demandait-il?

De la base de Lorp, il y aura 6 engins, 4 de l'usine et 2 d'Aurélien.

Il faut être en place au plus tard à 10 heures. Je m'occupe de l'inscription aux repas.

Bonne nouvelle; Jean-Baptiste vient avec son 302 nouvellement acquis et son Fahr. Son voisin Jérémie vient avec son Utility. Hugo ne pouvait manquer d' être de la partie, il se pointe avec 4 engins. En voilà un qui sait recruter ses chauffeurs.

A 7h 40, les équipages sont à Lorp. Damien a eu une petite panne d'oreiller et quelques minutes se sont envolées. Le temps de sortir les tracteurs de leur repaire, d'ajouter du gas oil au Perkins et au 137, la pendule toque 8h 15. Encore un arrêt à la station essence pour ajouter du combustible au TEA 20 et le périple est entamé. Aurélien et Gaetan ont pris les devants. Avec plus de 20 mn d'avance, la résolution du problème est simple, ils sont irratrapables.

Aux commandes Damien sur le F 137 en pole position, Polo sur son fidèle TEA 20, Jean-Claude sur le Perkins et Marcel sur le géant de Doncaster. En serre file, Berlinette avec à bord Cybèle la mascotte, dans sa loge arrière.

Le journée s'annonce magnifique, elle le sera.

Pour ce matin, il est décidé d'emprunter la D117 vu qu'il n' y aura pas trop de traffic. La prévision sera bonne. Les autos peuvent facilement dépasser. Cette magnifique route, ex RN 117 Bayonne Perpignan, a fait l'objet d'améliorations de grande qualité dans les années 80. Quand on songe qu'il fallait un peu plus d'une heure pour gagner Foix en poid lourd pour une distance de 44km!

A Lescure, Marcel se gare, il y a un peu de fumée qui s'échappe du bouchon de remplissage d'huile moteur. Rien d'anormal. Le B est comme une baleine, de temps en temps il expectore! Damien, ne voyant pas le n° 3 à l'arrière, fait demi tour pour venir aux nouvelles. Du coup, il perd sa place de leader, le B mène la danse, la vitesse moyenne progresse légèrement. Le petit gris tourne à plein régime ce qui n'est pas pour déplaire à Polo qui est on ne peut plus heureux. Le Perkins est à l'aise au milieu du rouge et du gris. Il a trouvé un nouveau maître avec Jean-Claude qui ne veut plus le quitter et qui exulte.

A 9h 15 Rimont est en vue. Au premier croisement il faut virer à droite et prendre la descente vers Combelongue. C'est une arrivée triomphale dans ce site magnifique. Les tracteurs gagnent la pelouse de toute beauté derrière la salle des fêtes. Les stands du vide grenier sont installés ainsi qu'un marchand de chaussures en face de l'entrée. Le cheptel bovin est représenté par des génisses et vaches limousines, premier effectif bovin de l'Ariège depuis de nombreuses années.

Les concessionnaires Deutz-Fahr et Kubota sont présents. Leurs tracteurs font bon ménage avec les anciens. Le public peut admirer les évolutions technologiques.

JB de Lescure est déjà arrivé ainsi que Loïc avec son Deutz et son Fahr. Son grand-père a été requis pour en conduire un. Quelques instants après des pétarades tonitruantes parviennent sur le champ de foire. C'est Hugo et son équipe intrépide qui débarque. Il prend un malin plaisir à faire pétarader son Vendeuvre DD tout ravi de faire sa première sortie en public avec cet outil. Lou sur sa monture de course, le F 237 fait rugir son moteur mais ne peut rivaliser en décibels. Il y a en tout une belle panoplie de 18 tracteurs sagement alignés sur la verte et grasse pelouse. L'accueil est des plus chaleureux.

La matinée passe agréablement. C'est l'occasion de faire les retrouvailles habituelles et de papoter avec le monde rural très attaché à ces rencontres rituelles.

Vers 12h30, après les mots de bienvenue officiels, le repas est servi dans la salle et sous l'auvent monté pour la circonstance devant les tracteurs. C'est un repas pantagruélique qui ravit les convives. Quel moment de détente des plus agréables. Il ne sera pas loin de 15h lorsque le dessert est dégusté. Après tout, rien ne presse aujourdh'ui.

L'après midi, quartier libre. Les visiteurs, heureux de se rencontrer, évoluent de ci de là. Il fait chaud, la buvette ne désemplit pas. Les jolies génisses sont très appréciées du public. Une multitude d'enfants monte sur les tracteurs à l'arrêt. Il faut en aider quelques uns à se jucher sur le Farmall géant de Doncaster.

En bout de ligne, Jérémie de Pobusca a démarré son utility F 235 attelé à une remorque portant un joli brabant Goizin. Ses amis le taquinent et se moquent de son beau Mc-Cormick. Il ne s'en laisse point conter, le jeune propriétaire et de répondre: IH un jour, IH pour toujours!

Hugo fait tourner son Vendeuvre. On ne peut qu'être en admiration en écoutant le son cristallin de l'AS 500 , un modèle glorieux parmi tant d'autres de la célèbre firme de Vendeuvre sur Barse. Damien et Jean-Claude font quelques petites virées à faible allure sur le site.

JB démarre à plusieurs reprises son 302 de la Société Française de Matériel Agricole et Industriel de Vierzon avec une facilité étonnante. C'est qu'il vient de le reconditionner tout recemment. Ce moteur est régulé de manière parfaite.

Insensiblement les rangs du public s'éclaircissent. Ceux du vide grenier plient leurs étalages. Les limousines sont embarquées dans les bétaillères. Les conducteurs sont invités à rejoindre leurs volants. Il faut remorquer l'utility d'Aurélien pour le démarrer et lui envoyer quelques doses discrètes de “ventoline”. Une épaisse fumée bleue est expirée par le brave moteur. Avec Gaetan, il prend les devants et comme ce matin part par la 117. Le groupe des 3 de Montesquieu, des 4 de Saint-Girons et des 4 de Montardit s'élance à la conquête des km du retour à 17h20.

Rimont atteint, c'est la direction de Montesquieu qui est prise. Les Vendeuvre et Fahr sont les moins rapides. Dans les côtes il y a un peu de fumée bleue noire qui s'élève. A Lescure la bétaillère menée par le Kubota dépasse le groupe. A Montesquieu, au Bourch, le premier étage de la fusée se détache, l'équipe de Loïc rejoint son port d'attache, après le lieu dit la Baraque, c'est au tour du détachement de Hugo de prendre vers la droite pour traverser le village, rejoindre le hameau de Seillé et la route de Montardit. Les Saint-Gironnais continuent pépère leur trajet. André est derrière Berlinette. Damien fait parfois mine de s'impatienter et fait des mimiques au volant du B qu'il conduit ce soir. Marcel est en tête et ouvre la route avec prudence et doigté. Polo maîtrise parfaitement le petit gris qui tient son rang. Jean-Claude a des chevaux de reste. Le Perkins est dans sa contrée natale, ici, il est natif de Chateauvert.

Au stop de Monjoie, les vitesses ont craqué sur le B et le Perkins. Allons, il faudra que leur propriétaire fasse une petite séance de passage des vitesses règlementaire.

A Saint-Lizier, la descente de la côte de La Basterne est menée prudemment. Le pente est raide. Polo sait que le Ferguson n'a pas de freins surpuissants et se tient à distance.

A 18h40 la base de Lorp est rejointe, pour 18km, comme ce matin. Le garage est ouvert et les héros du jour regagnent leur niche. Il faudra ausculter le circuit de refroidissement du F 137 qui laisse échapper de l'eau par le bouchon de radiateur.

Bravo Rimont et grand merci d'avoir invité les tracteurs. Pour ceux de Saint-Girons, il semble que ce soit une année record des sorties, c'est une véritable grande vadrouille!

 

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10 octobre 2019 4 10 /10 /octobre /2019 19:54
Braud, Vierzon, Hispano, Carroy-Giraudon et le goûter ce beau dimanche 18 août 2019.
Braud, Vierzon, Hispano, Carroy-Giraudon et le goûter ce beau dimanche 18 août 2019.
Braud, Vierzon, Hispano, Carroy-Giraudon et le goûter ce beau dimanche 18 août 2019.
Braud, Vierzon, Hispano, Carroy-Giraudon et le goûter ce beau dimanche 18 août 2019.

Braud, Vierzon, Hispano, Carroy-Giraudon et le goûter ce beau dimanche 18 août 2019.

Le battage de La Bastide de Sérou.

 

 

Tout est calme encore à 14 heures à la ferme de Rouja par ce beau dimanche après midi 18 août. Le tintamarre ne saurait tarder. Voilà Alain, le maître des lieux, qui est affairé autour de l'Hispano, le célèbre Hispano R 7022, très connu dans la contrée mais qui maintenant est devenu presque une rareté alors que construit à 1999 exemplaires de 1952 à 1955.

Mais où se trouve donc l'aire de battage demandent les visiteurs après une poignée de main cordiale?

En bas à côté du hangar, indique Alain. En effet, passé le grand bâtiment, voici le joli pré, un véritable oasis, l'antre du matériel. Quel régal pour les yeux. Mathieu a bien préparé l'exposition. Au fond la grosse Claas Dominator, une page de l'histoire du machinisme de cette marque. A droite, un beau Farmall F 270, le chou chou de Marie qui le conduit maintenant pour la deuxième année au prestigieux défilé d'Autrefois le Couserans. Au milieu, le vaisseau amiral trône: le 402 Vierzon, la batteuse Braud T 140 et la presse Carroy-Giraudon. Du matériel respectivement fabriqué à l'époque à Vierzon, à Saint-Mars la Jaille en Loire Atlantique et encore à Vierzon. L'ensemble a fière allure. La batteuse à roues pneus est probablement postérieure à 1954, date à laquelle les Ponts et Chaussées avaient imposé aux constructeurs des pneus à la place de roues fer.

Mathieu veut parfaire l'alignement du gros tracteur car la courroie n'est pas suffisamment centrée. Il fait très chaud, tout l'équipage transpire mais la passion et l'enthousiasme sont de mise. Allons, indique rené, voisin et ancien de l'équipe de dépiquage de l'époque avec cette même batteuse et l'Hispano, il faut légèrement creuser sus la roue avant gauche du tracteur sinon le brin inférieur de la courroie va toucher l'essieu. C e sera vite chose réglée mais au premier essai, la T 140 vibre. il faut dégonfler les roues qui touchent le sol, alors que les béquilles ne soulèvent pas assez la machine.

Au bord du hangar, assis sur des grosses balles de paille haute densité, la famille,les voisins et les enfants dont les neveux de Mathieu assistent avec émerveillement au spectacle des réglages. Ils sont venus assez nombreux. Ce n'est pas souvent que le dépiquage, corvée pénible s'il en fut mais tellement importante et chargée de tant de symbole dans nos campagnes, se déroule à la ferme de Rouja. L'écho semble encore se propager dans les environs du bruit du tracteur, de la batteuse et de la presse, cet extraordinaire ensemble qui avait sillonné les campagnes pendant des décennies. René, son frère et Alain revivent avec émotion ces moments palpitants.

Encore un ou deux essais et le 402, bien stabilisé envoie la “gomme” modérément car la presse a une poulie trop grande et il ne faudrait pas qu'une vitesse excessive lui fasse prendre un envol immérité.

Sylvie prend des photos. Le spectacle est inédit.

L'Hispano a approché la remorque de gerbes bien en place à côté de la belle bleue. C'est le Saint-Gironnais qui l'a amené. Mathieu lui a fait ce grand honneur.

D'autres orfèvres du dépiquage qui se sont brillamment illustrés à Saint-Girons le 4 août, se joignent à l'équipe; Jean-François, Jérémy, Benoît. Leurs conseils sont judicieux.

La machinerie est en route. Les premières gerbes sont envoyées par Christophe. Le frère de René est au batteur, l'homme que l'on appelait autrefois l'engreneur, un poste délicat et ingrat. Aux sacs, Alain et

Jérémy. Aux aiguilles, les aiguilleurs, pardi, mais ce ne sont pas ceux du ciel, Mathieu et André! Un poste méticuleux également. Les fils de fer avec leurs torsades habituelles sont prêts. La paille commence à arriver, enfournée par la fameuse tête de cheval et poussée par le va et vient de l'énorme piston. Le convoyeur à barrettes à tendance à patiner mais finalement s'acquittera de sa tâche avec docilité. Les aiguilles, tout un art; placées à un moment précis quand le piston recule, après avoir débrayé le convoyeur grâce à l'embrayage à crabots. Puis le fil peut être glissé dans ce que l'on pourrait appeler le chas mais qui sont en fait des glissières creuses dans le montant de l'aiguille rectangulaire. Un simple liage des fils à la main suffit. Quand la balle sort du canal, libérée de sa forte étreinte, la tension se fait tout seule.

Combien a-t-on envoyé de gerbes demande Mathieu au passeur? Nous n'en dépiquons que 60 ce jour, le reste est pour le battage du mois d'octobre à la fête de La Barguillière. Là haut, au batteur, Yves répartit avec précaution la gerbe dont Jérôme a coupé la fameuse ficelle sisal. Même si le batteur fait 1,4 m de large la répartition de la récolte avec soin est très importante pour une alimentation régulière afin d'éviter les bourrages. Il y a un peu trop de menue paille dans les balles, en bas sous la machine en sortie de la ventilation basse.

C'est la pause. Mathieu ralentit l'énorme monocylindre et débraye la poulie. La splendide mécanique court sur son erre quelques instants. La joyeuse confrérie se retrouve autour des grosses balles pour se rafraîchir et déguster beignets et gâteaux délicieux confectionnés par les cuisinières.

La fête continue. Les techniciens décident pour la deuxième étape d'ouvrir un peu plus le contre batteur. La paille est très cassante et ce petit réglage ne pourrait faire que du bien.

Mathieu envoie la vapeur. Chacun reprend son poste dans l'allégresse. Il y a du mieux, le grain est assez propre, sec, sans casse excessive, tous les épis sont bien dépiqués et pas de grain résiduel dans les balles. Pour un coup d'essai, c'est plutôt réussi.

Les dé-piqueurs n'auront pas été à la peine. L'important n'était-il pas de préparer et mette au point le matériel ? Après quelques 60 gerbes englouties, le sifflet du maître de manœuvre retentit : stoppez les machines ! Une fois les poulies au point mort, le Vierzon avance un peu, toutes les courroies sont enlevées, enroulées et ficelées . Il y a trois demi sacs de blé, trois bottes de paille. Le canal de la Carroy est vidé. Presse et batteuse sont décalées, les timons mis en position, les roues gonflées avec le gros compresseur Indénor entraîné par le Landini, puis tout l'ensemble soufflé à l'air comprimé. Mathieu gare la presse. Marie se charge de reculer la belle Braud sous le hangar avec son F 2370. L'Hispano ramène la remorque de gerbes à l'abri.

Peu à peu le monde disparaît presque comma par enchantement, les adieux se font de ci de là. Un bien bel après midi vient de passer dans la commémoration sans doute d'une des plus belles fêtes de nos contrées rurales ; le dépiquage du blé, cette céréale adorée au travers des siècles.

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25 juillet 2019 4 25 /07 /juillet /2019 07:03
       Prat, le rendez vous du marché,
       Prat, le rendez vous du marché,
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       Prat, le rendez vous du marché,
       Prat, le rendez vous du marché,

Prat, le rendez vous du marché,

 

 

Françoise, du restaurant de la place à Prat avait dit au printemps; pourquoi ne viendriez vous pas avec les tracteurs un dimanche matin au marché de Prat? Il faut absolument dynamiser cette activité qui a démarré non sans mal il y a un an.

Il n'y a aucun problème, nous sommes à côté et en deux coups d'embrayage nous arrivons. Tout le monde y trouvera son compte, les tracteurs, les conducteurs, les commerçants et le public.

Ce sera pour le dimanche 28 juillet, avait-on appris de source officielle.

L'information avait vite circulé, la presse s'en était fait l'echo, avec la participation d'Autrefois le Couserans était-il précisé.

Très vite l'équipe s'était constituée. Hugo et Aurélien avaient été requis avec leur matériel. Christian tout à coté préparait son 235 row crop. De Lorp, il n'en partirait pas moins de 5. Georges de Caumont ne pouvait lui non plus manquer cette sortie. Le samedi après midi les frères Someca de Salucie annonçaient qu'ils rejoignaient le groupe. La mayonnaise avait bien pris.

Rendez vous était fixé à 8heures à la base secrète d'Autrefois le Couserans. Pour une fois ce n'était pas de trop bonne heure. Les intrépides dieselistes étaient habitués à des horaires beaucoup plus matinaux. Les moteurs commencaient à ronronner mais voilà qu'Aurélien téléphone de Saint-Girons en indiquant que Hugo ne vient pas (il s'est couché très tard et n'étant pas encore coutumier d'un entraînement de légionnaire ne pouvait se lever très tôt) et qu'il se trouve orphelin.

Je viens te chercher s'écrie Cyrrhus, tu ne vas pas manquer une sortie pareille. Georges déboule sur ces entrefaits;

vous partez bientôt?

Le temps d'aller chercher Aurélien à Saint-Girons et c'est bon.

Je vous attends à l'eglise de Caumont.

Un télégramme de Thierry précise qu'il est à la Basterne, un autre de Jonathan qu'il ne peut amener le 137 car ayant les rotules un peu fatiguées, il louvoie dangereusement et il a fait demi tour.

A 8h 30 le convoi s'élance par Sentaraille. Jean- Claude sur le Perkins, Polo sur le 137, Ghislain sur l'Hispano, Marcel sur le B avec Damien comme passager, André sur le TEA 20 et Thierry sur le SOM 40. La berlinette Citron est en serre file avec Aurélien en réserve et la mascotte Cybèle. Polo découvre avec émerveillement qu'il y a une sixième vitesse dans la boîte du 137!

A Caumont, point de Georges, il a déjà pris les devants. C' est un homme impatient, notre propriétaire de l'Allgaier, ce ne sont pourtant pas encore les vêpres!

La route est belle et calme. Les mécaniques trottent allègrement. Qu'elles sont gracieuse ces grandes roues motrices qui font de longues enjambées et semblent envoyer des messages. A Gaujac la D117 est traversée prudemment pour prendre l'ancien tronçon par Sucre. L'arrivée sur la place de la Halle est triomphale. Personne ne s'attendait à voir un tel déboulé d' antiques montures menées par des chauffeurs hilares et insouciants. Le row crop et Georges qui n'avait pas attendu le peloton, sont déjà là.

Une fois les présentations d'usage faites, Aurélien accompagné de Ghislain va chercher ses deux joujoux; l'utility Super FC-D et le Deutz D 15, dans leur repaire, l'ex garage de “Féfé” Razès.

Les 10 tracteurs sont bien là, joliment alignés le long de la halle. Pour la circonstance il y a aussi la petite ferme; brebis, ânes irlandais, poney.

Le petit déjeuner est offert. Les tractoristes après ce périple sportif ont bon appétit. La matinée va s'écouler délicieusement. Le monde afflue. Les mains se serrent, bises de ci de là, les papotages vont bon train, les connaissances habituelles se retrouvent. Autour des commerçants, ça s'active. Avant midi il n' y a déjà plus de pain!

Quelques moteurs démarrent, manière de montrer au public les différences de décibels. Les enfants montent à bord et sont épanouis. Une dame, semble-t-il fort experte, fait observer avec un regard pétillant de malice que le siège bleu de l'immense Farmall anglais n'est pas d'origine. Vrai! Dépêche du midi et Petit journal sont là. L'événement sera relayé.

Après le repas offert sur place, Aurélien est escorté par l'Hispano et le Perkins pour leur donner un petit complément de gonflage. Georges est déjà reparti sans attendre le groupe. Aurait-il peur que la nuit lui tombe dessus, il n'est que 15 heures?

A Caumont, traversée de la départementale avec grande prudence sous l'oeil attentif et compréhensif des automobilistes beaucoup plus nombreux que le matin.

La chenille atteint l'usine un peu avant 16 heures, le TEA 20 , le Perkins et le 137 sont remisés dans leur local. Thierry après des adieux émouvants rejoint Salucie avec son puissant Someca.

Pas d'inquiétude, dans 8 jours il faut remettre en route pour l'éblouissant défilé de Saint-Girons.

Alors finalement ce marché, pas mal du tout, Georges l'aurait dit, oui ça a bien marché!

 

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31 mai 2019 5 31 /05 /mai /2019 20:46
Demi arbres ou arbres entiers?
Demi arbres ou arbres entiers?
Demi arbres ou arbres entiers?
 
 
 
                       Demi arbres ou arbres entiers?

 
 
On se souvient que dans la description détaillée du fabuleux H, les demi arbres de roues avaient été tronçonnés par sans doute un des précédents propriétaire indélicat. C'était une mutilation courante que faisaient souvent les propriétaires de deuxième ou troisième main aux grands Farmall pour accéder à des passages étroits. Masi quelle amputation et quelle disgrâce! Il n'était pas question de laisser le beau H sans des attributs aussi essentiels, d'autant plus que ramené à une voie plus étroite, il est éminemment moins élégant et aussi moins stable car n'oublions pas que messire est en row crop d'origine.
Alors, il avait fallu se mettre en quête de ces fameux demi arbres. Après quelques coups de fil chez les fournisseurs et récupérateurs habituels, la recherche s'était vite orientée via la Boutique du Tracteur chez Pascal à Verfeil. Le temps passait, l'accord avait été scellé au printemps 2018. Laissons passer les moissons avait dit Pascal. Maintenant en ce début 2019 il convenait d'aller chercher les précieuses pièces. Rendez vous avait été pris pour le mercredi 16 janvier.
Départ à Verfeil à 8h 15 avec André. Ce joli patelin, c'est une balade pour les Saint-Gironnais. il fait très beau ce jour là, une petite gelée a rendu le paysage magnifique.
 Arrivés dans la contrée, le conducteur ne se souvenait plus où aller pour arriver à bon port.
Tiens, voilà la postière, on ne peut mieux tomber.
Vous connaissez Pascal, l'homme des tracteurs?
Oui, c'est à en Jalma.
Ah, c'est bien ça, je ne me souvenais plus du lieu dit, je n'y suis venu qu'une fois. ( il eut suffit de regarder dans le cahier des adresses où tout est noté, mais c'eut été trop simple!)
C'est pas compliqué, vous tournez à gauche au feu, vous verrez, c'est signalé.
Merci bien.
Nous avons un GPS à bord, s'écriait tout heureux Cyrrhus. Voilà l'engin mis en route et 3 min plus trad Goelette arrivait à destination.
Il est 10h 30. Pascal attend ses clients du jour. Que de matériel, s'exclame André.
Regardez, je vous ai démonté les 1/2 arbres. Il n' ya plus qu'à les déboîter. Equipez vous vous de vos combinaisons, chargez et après je vous fais faire le tour du propriétaire. Vous embarquez les arbres avec les trompettes, pas de problème.
As tu la commande crantée de l'accélérateur lui demandait l'Ariegeois?
Ah oui, deux boulons à défaire et tu l'emportes.
Les précieux morceaux ont été vite chargés, mais quel poids! Un carton épais dans le coffre les protègera de toute velléité de migration. Cybèle montera devant au retour.
La visite a duré un bon moment. L'hôte fort charmant donnait de multiples explications. Tout ce qui est dehors est à vendre. Oh il y a une belle Juva 4 sous l'appentis. André tourne autour d'un Zetor. Un très joli Perkins 7012 a trouvé preneur ainsi qu'un E 27 N. Que de messages envoient toutes ces mécaniques! Une série impressionnante de lieuses cherche de nouvelles familles d'adoption. Dans le grand hangar, de beaux bijoux reposent sereinement. Les affres du temps n'ont pas eu de prise sur leur physionomie ni sur leur physiologie. Chenillards, camions, camionnettes, batteuse, tracteurs à pneus sont sagement garés. Il est presque midi. Pour la poulie, nous reviendrons.
Je t'ai amené des images, Pascal, tu les préfères sans doute au fiduciaire? Veux tu venir manger avec nous?
Merci, mais il faut que j'aille chercher la petite à l'école.
Allez, au revoir et à la prochaine.
Pourquoi ne pas s'arrêter à Verfeil, ce qui nous laisserait le temps cet après midi d'aller à la Boutique du Tracteur, chez JP à Villeneuve les Boulloque et peut-être chez JP à Sesquières si il y est?
L'après midi a été des plus agréables. Quelques menues pièces ont été achetées à la Boutique, chez JP la halte a été un peu plus longue. C'est que l'homme est charmant, disert, connaisseur et vendeur! Tiens, voilà un  petit cric batteuse qui nous fera l'affaire ainsi que cette chaîne pour du remorquage et cette élingue en parfait état. Et là, nom de nom, c'est un godet d'origine sur le trois points pour le TEA 20 avec la plaque constructeur d'époque. Allez, hop, JP tu me marques tout ça et en sus un guidon de vélo que j'ai vu dans la benne au fond. Tu comprends, je viens d'acheter un cycle des années 80 à l'état neuf avec un guidon de course. Ça ne me va pas. Il faut que je sois digne quand je me promène à bicyclette dans Saint-Girons. Tout ira bien ainsi.
Maintenant cap au sud. Après 3 coups de fil, JP ne répond toujours pas. Inutile d'y passer. Saint-Girons est atteinte à la nuit. Autant décharger les demi essieux à la Coume en arrivant, puisque c'est là que le H sera opéré bien à l'abri et sur un sol très plat.
Mais, disait l'ingénu passionné;
Cette histoire de demi arbres me tracasse. Ils ne seront jamais entiers?
Si, si répondait le professeur, ils ne font qu'un.
!?!?Il faillit en tomber à le renverse. C'est vrai que j'ai toujours été contrarié par les barres de fraction. La barre est peut être un peu trop haute, mais tant que le H ne se barre pas, nous ne serons pas rembarrés!
  
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30 mars 2019 6 30 /03 /mars /2019 21:14
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
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Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.
Salies du Salat, la 9ème foire agricole, une réussite.

Salies du Salat, la 9 ème foire agricole, une réussite.

 

Depuis que Hugo, quelques semaines plus tôt, avait annoncé qu'il emmenait des tracteurs à la foire de Salies avec Joël de Betchat, ceux de Saint-Girons avaient demandé s'ils pouvaient se joindre à la troupe. Christian de Bonrepaux avait dit lui aussi, qu'il y allait avec le row crop. Contact pris avec Patrinck Pinta, le responsable de l'organisation, l'affaire est conclue. Nous venons avec les deux inséparables, le géant de Doncaster et le Renault R 7013, lui fut-il annoncé avec une joie non dissimulée.

Le mercredi après midi, la première étape avait été franchie en emmenant les deux engins à Bonrepaux, 12km, par la rive droite, une rigolade. Tout à coup, en discutant à bâtons rompus avec le maître des lieux, Cyrrhus s'écrie; mais la panne est là, il y a une cosse débranchée au relais du démarreur. C'est vrai que les fils avaient été un peu repoussés le temps de monter la poulie en janvier et la suspicion s'était portée au contacteur du tableau de bord, par erreur.

A 8h, dimanche matin; la petite colonne prend la route vers Lacave. Le row-crop ouvre le bal, suivi du Perkins et du B. En serre file, Berlinette. Une heure 20 plus tard, la joyeuse troupe atterrit dans la foire de Salies, derrière Gamm Vert, à l'emplacement de l'ancienne gare.

Il y aura en tout 37 tracteurs dont quelques spécimen rares. Les joux joux sont bien présentés, sagement alignés, tous en position de départ. Le public, au fur et à mesure que le soleil s'échauffe, afflue. L'endroit est vraiment très agréable et propice aux papotages. Bien entendu les tractoristes se connaissent et heureux de se retrouver, engagent force conversations. Tous sont venus au volant de leur mécanique, le plus loin étant peut-être Jean de Cazères avec son splendide Nuffield.

Sous le grand hangar quelques vaches sont parquées dans de petits enclos. Quelques marchands de friandises et autres objets se trouvent là aussi. La calèche tirée par deux élégants Merens ne désemplira pas de la journée. Les chevaux montés attireront de nombreux cavaliers en herbe.

Dans le chapiteau, les veaux de boucherie, un des points forts de cette très sympathique foire, sont exposés. Le plus beau spécimen atteindra le prix de 16,15 € le kg poids vif lors de la vente aux enchères de l'après midi.

A 12h 15, les traditionnels discours du très dévoué président Patrick, du maire de la petite cité, du président de l'intercommunalité, de la conseillère départementale se succèdent.

Vient l'heure des agapes. Les convives n'auront pas été déçus. Une viande grillée de premier choix a été servie. Nous ne sommes pas en terre gasconne pour rien!

L'après midi, par ce chaud soleil, voit beaucoup de monde arriver. La vente aux enchères attire passionnés et curieux. Puis c'est la démonstration de ferrage d'un cheval par Eric de Betchat.

Les concessionnaires sont venus, eux aussi. Kubota, Massey-Ferguson, John Deere, Claas et Kramer, éblouissent sous leurs parures étincelantes. Le matériel moderne fascine toujours autant.

Autour des vieux tracteurs, c'est la cohue.Que dire des petits enfants qui peuvent enfin monter à bord des vieilles mécaniques? Quels instants de fierté! Les parents prennent des photos.Qu'ils se rassurent, des manifestations de ce genre ne manquent pas dans la région, le patrimoine rural se porte bien.

Les vieux moteurs démarrent de ci de là. Les Lanz toujours aussi spectaculaires s'allument dans des pétarades énormes et des halos de fumée bleutée. Le petit Allgaier à moteur Kaelble est allumé au moyen d'une mèche spéciale et lancé à la manivelle. Il a un ralenti extraordinaire.

Alain a démarré son magnifique et rare Schlüter sauvé d'une mort certaine par ses soins de chirurgien averti. Le Nuffield 460 de Jean, astiqué comme un sou démarre au quart de tour. Ce n'est pas un engin très courant. Le démarrage du moteur polycarburant de l'Hanomag ne manque pas de piment. C'est une opération de véritable alchimie.

Le B 450 de Saint -Girons fume toujours beaucoup dès les premiers tours, comme tous les moteurs BD 264 de sa génération. Le 6 cylindres 756 de Christian ronronne avec un bruit inégalable. Il est allé le chercher dans l'Allier cet élégant Farmall Américain, veinard va! La plupart des tractoristes vont faire deux petits tours de ville avec leurs montures et leurs passagers.

Il y avait même dans l'assemblée un soi disant inspecteur commercial de la IH et de Schlüter qui allant voir les conducteurs de deux magnifiques véhicules, voulait leur faire croire qu'ils étaient réquisitionnés pour des musées. A voir la coquinerie pétiller dans ses prunelles, personne ne crut à cette fable drolatique!

Gilbert B est venu interviewer les mécaniciens pour évoquer l'ambiance des vieux tracteurs, des cotes des mécaniques d'antan, des recherches des pièces de rechange, des manifestations de la région.

Vers 17 heures, les équipages commençaient à s'affairer autour des paddocks. Les lampes à gaz étaient placées sous les culasses des Lanz et des Vierzon, puis après quelques instants les moteurs lancés à la main, démarraient avec force décibels assourdissants. Cybèle, la petite chienne Border Collie mascotte du commando de Saint-Girons se planquait dès que dès  ce tapage infernal.

Chacun prenait position sur son siège. Jean s'était déjà éclipsé depuis un bon moment. Bernard avec son rutilant Pampa s'échappait vers Cassagne, Joël était à la recherche de son troisième chauffeur, Hugo sur son AS 500 et son acolyte Aurélien sur le 237 partaient en direction de Montardit, une longue trotte. Christian avait dit à ses deux associés de Saint- Girons, ne m'attendez pas, je suis plus lent avec mon rare row crop, passez devant. Ceux de Labarthe-Inard n'allaient pas tarder à suivre.

A 17h 30 le B et le 7013 reprenaient la rive droite. A 18h 50 la base secrète de Lorp était atteinte après 24 km.

Des journées comme celles là, on en redemande disaient les machinistes pleins d'enthousiasme.

Merci Patrick et tous les organisateurs, vive Salies du Salat!

 

 

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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 20:50
La parade des belles voitures d'Autrefois le Couserans.
La parade des belles voitures d'Autrefois le Couserans.
La parade des belles voitures d'Autrefois le Couserans.
La parade des belles voitures d'Autrefois le Couserans.
La parade des belles voitures d'Autrefois le Couserans.

La parade des belles voitures d'Autrefois le Couserans,

 

 

C'était la quatrième année que le comité d'ALC avait décidé de faire la présentation des voitures anciennes, agrémenté d'un tour de ville, la samedi après-midi.

Oh, a vrai dire, l'épreuve n'était pas très difficile du moins dans sa préparation. Il y avait déjà plusieurs années que le recensement des propriétaires et des modèles avait été fait. Du Couserans essentiellement, avaient demandé les responsables du staff. Quelques coups de fil de çi de là et la troupe avait vite grossi. La première année, c'était le soir que s'étaient rassemblées les belles carrosseries, puis il avait été décidé de faire cette animation l'après-midi. C'était parfait. Les participants sont tellement heureux de se retrouver pour une petite sortie et puis pour Autrefois le Couserans, quel plaisir!

A partir de 14h les équipages avaient rendez vous au mythique Champ de Mars. A cette heure là c'est encore la cohue vu l'intensité du marché hebdomadaire qui connaît à cette saison une affluence record. Les voitures commencent à arriver et à se faufiler non sans mal dans la foule pour se réfugier sous les platanes. Peu à peu l'agitation s'estompe, les derniers camelots plient bagage, le camion balai de la ville nettoie le sol et robes étincelantes, ce ne sont pas moins de 31 voitures qui se garent en épi.

La plupart des équipiers sont en tenue d'époque. On a même vu un couple habillé en explorateur au volant d'une 2CV camionnette plus belle que neuve qui doit partir à Oulan Bator en juillet.

Cette année l'accent avait été mis sur la 2CV puisque la petite “Citron” fête ses 70 ans. En effet sa première apparition date du salon de l'auto d'octobre 1948.

Plusieurs berlines étaient présentes bien sur, ainsi qu'un magnifique cabriolet sorti des mains d'un orfèvre de Moulis et agréé aux mines s'il vous plaît! Celle de Jean-Pierre de Varilhes avait des portières découpées à mi hauteur, une touche originale.

Dans les taxis d'avant guerre se côtoyaient la Delage de René, le double Phaeton Peugeot 1909 du Cuing, la C4 Citroën de Marc et la B12 de Jean-Pierre de Saint-Gaudens.

Dans l'après-Guerre, une splendide 402 bleu nuit, la 202 de Roland de Montégut, le Panhard 24 CT de Serge, une très belle Jaguar de 1956, plusieurs Traction dont une 15 six, la 4CV décapotable d'Alain de Sentein, les R16 de Jean-Claude et de Guy tous les deux de Mercenac, la 204 de Dominique, la rare Steyr d'André , la Jeep de Roger et les motos (Julien Yohann) dont un groupe de Blagnac.

Ainsi pendant deux heures tout le monde avait le temps de papoter, d'inviter des passagers du public, de lever les capots moteurs et de donner des explications aux passionnés.

Puis à 16 heures précises, comme chaque année, avec l'exactitude des trains de naguère, le beau cortège se glissait hors du Champ de Mars et prenait le boulevard Noël Peyrevidal. La manœuvre de départ avait été bien séquencée grâce au prêt d'un sifflet strident par Gilbert. Tout allait bien et pourtant!

La Jeep pressentie pour être en tête du convoi n'avait pu passer devant à temps. La 204 suivie de quelques acolytes avait pris le large. Cependant jusqu'au monument aux Morts, partie essentielle s'il en est, le long serpentin tenait la route.

Mais qui était donc cette personne habillée en Autefois le Couserans? Croyant bien faire sans doute, elle indiquait aux autos de bifurquer à gauche alors qu'il avait été bien dit que le premier tour passait par la gare. Ce mystère n'aura jamais été éclairci. Toujours est il que troublés par ce trouble fête tous les conducteurs à part la Jeep partirent en vadrouille et faillirent se perdre. Quelques uns sont allés jusqu'à Eycheil, d'autres après le rond point de l'avenue Gallieni revinrent à la mairie.

Roger avec son copilote, dépités et bredouilles rejoignirent le Champ de Mars. Peu à peu tous les équipages s'y retrouvèrent, mais comme c'était jour de fête, personne n'avait trouvé à redire et tout le monde avait passé un bon moment. Braves chauffeurs, méfiez vous des faux apôtres. L'homme, souriant il est vrai, qui s'agitait comme un sémaphore aux monument aux morts, n'était nullement mandaté pour inventer un trajet. Sans doute un adepte des fims de Louis de Funès....Enfin plutôt que de tenter la chance, il avait apparu plus sage d'en rester là et de contempler les autres phases du programme. C'était l'heure de l'arrivée de la route du bois au square Balagué. Viendrait ensuite le repas au café Faur en soirée. Un bel après midi venait de se dérouler par un chaud soleil.

A table, un des organisateurs, perdu dans ses rêveries, se disait; demain c'est au tour des tracteurs qui seront en tête du défilé. Eux au moins ne risqueront pas de s'égarer, les murailles humaines les cerneront de partout. Ils n'auront d'autre ressource que de suivre le sillon!

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31 janvier 2019 4 31 /01 /janvier /2019 20:25
Allo, Allauch?
Allo, Allauch?

Allo, Allauch?

 

Depuis plusieurs mois, Alain de Lasserre avait proposé de donner son tracteur Energic et un motoculteur SIMAR. Ces outils étaient abandonnés depuis 20 ans dans le parc de la maison familiale à Allauch, une des banlieues Nord de Marseille. Les photos qu'il avait envoyées ne laissaient pas apparaître des mécaniques rutilantes. Engoncés dans la terre, carrosseries recouvertes de lierre et de grandes herbes, engloutis comme dans l'Atlantide, l'expédition valait elle le coup d'être tentée?

Après mûre reflexion, pourquoi pas après tout? Faute de remorque disponible à la location, le premier départ prévu pour la Toussaint avait été ajourné.

Pourquoi pas le 23 décembre réitérait Alain qui serait à Marseille pendant les vacances scolaires?

Agnès prête le 4x4 et coup de hasard; Emmeric digne employé du grand magasin de quincaillerie outillage à Saint-Lizier possède une belle remorque 2 essieux qu'il prête pour ce raid exceptionnel.

Va donc pour le dimanche 23. André au départ, pas de problème, Christain et Damien qui s'étaient inscrits se désistent suite à des empêchements. Marcel n'est pas là non plus. Hugo contacté l'avant veille confirme qu'il se joint à l'embarquement. Ouf, car il y a de fortes chances que l'Energic donnera du fil à retordre pour le hisser à bord.

Prêts à appareiller.

Le samedi, le véhicule tracteur avait été préparé; plein de gazole, niveaux vérifiés, remorque attelée dans l'après midi, outils dans le coffre; sangle, cric, clés, baladeuse, gonfleur.

Départ prévu à 4 heures. Hugo est allé directement à Lorp, le temps d'aller chercher André, le convoi s'élance à 4h20. Cybèle est à bord. Le plan de vol est établi.

Dans le Séronais il y a du brouillard, parfois un peu épais. Il n' y a pas grand monde sur la route par cette nuit très douce. A Bram, l'autoroute est prise. Les coéquipiers causent comme s'ils ne s'étaient pas vus depuis des lustres. De temps en temps Hugo pique un petit somme. A Narbonne Vinassan, petite pause café. Le conducteur incurgite un gros gâteau au flan. Pas question de tirer au flanc ce jour! André demande;

Aurons nous assez de gazole?

Réponse lui fut donnée que le plan de vol prévoyait que jusqu'à l'arrivée auncun souci à se faire.

A Montpellier, ralentissement au loin. Un gos accrochage de quatre voitures vient d'avoir lieu. Fort heureusement aucun blessé.

Le puissant Diesel file son train à 110/120, dépasse les quelques maxi codes frigos qui viennent de la péninsule ibérique. A Arles, coup de fil d'Alain qui vient aux nouvelles.

Vous avez bien roulé!

Que oui, Allauch est toujours à la même place?

En arrivant sur les immenses autostrades qui plongent vers Marseille, la circulation se densifie. Il faut prendre la direction La Rose Plan de Cuque, surtout pas l'Estaque. Non, non, la Joliette et plus belle la vie, ce sera pour une prochaine fois, qui sait?

Hugo branche son GPS sur son portable. C'est formidable. Le 323 chemin Marius Milon à Allauch est paramétré. André n'en revient pas. Il suffit de se laisser guider. A 10h 30 le cargo accoste à l'adresse précise. Après les mots de bienvenue, il convient d'aller voir tout de suite les engins et de commencer l'embarquement. Toutefois le motoculteur ne pourra être chargé. Le plateau de la remorque ne fait que 2,62m. Le tracteur à lui seul occupera toute la place.Il y a fort à parier que tout doit être bloqué.Trois pneus sont bien gonflés dont les arrières mais les roues motrices ne bougent pas d'une once. Le moteur n'est pas bloqué. C'est toujours ça de gagné. La remorque une fois dételée, le Toyota tire très légèrement le tracteur par l'arrière. La roue arrière droite se débloque. Quelques petits coups de marteau bien consentis sur les tambours de frein vont vaincre leur résistance. Amener l'outil à l'arrière de la remorque n'est qu'un jeu d'enfant, puis cette dernière est ré attelée, les rampes sont sorties et l'Energic est présenté au chargement. Il va peser, s'écrient les colistiers.

J'ai un tirfor annonce Alain. Ciel, la difficulté s'estompe. En fouillant dans l'atelier, la barre de commande de ce treuil providentiel est trouvée. Il faut relever les bras de relevage pour gagner de la longueur sinon il y aura dépassement. Enfin, à cinq ( Philippe le cousin d'Alain assistant remarquable ne sera pas de trop), la petite bête est logée sur le plateau. Le poids approche des 600kg. Dommage qu'il ait fallu laisser le motoculteur qui est en bon état et équipé d'un attelage typique. Ne le mettez surtout pas à la ferraille, Alain, nous reviendrons.

Ne restait plus qu'à caler les roues arrières et à sangler. Pour ne pas abîmer le plancher en tôle, précaution avait été prise de mettre les roues sur de longues planches épaisses.

Il faut regarder le clignotant arrière gauche, avait dit le capt'ain avant de passer à table. L'ampoule était bonne, il y avait un fil débranché dans la prise!

Le repas était pris sur la terrasse sous un chaud soleil en compagnie de la mère d'Alain qui était contente de causer avec des Ariegeois et d'évoquer bien des souvenirs de là bas.

Alain aurait souhaité montrer le vieux village d'Allauch à ses visiteurs, mais hélas le temps est trop juste, il faut larguer les voiles car avec 6 heures de route, Saint-Girons ne sera pas atteinte avant 21 heures.

C'est le moment des adieux, l'ancre est levée et le périple du retour est entamé. Il faut mettre du gas oil annonce le commandant. Il nous en reste un peu moins du 1/4. A la prochaine station, c'est à nous. Hugo s'aperçoit qu'une sangle s'est détachée. Fort heureusement rien ne bouge. L'aire de Vitrolles est atteinte. Ici il faut payer d'avance, que diable! Vas y pour 40€, André, nous en remettrons vers Narbonne. Hugo passe le crochet de la sangle dans l'oeillet du plancher et retend. Rien ne bougera jusqu'à l'arrivée. Le retour est sans anicroche. La circulation est beaucoup plus dense au moins jusqu'à la bifurcation des autoroutes A7 et E55.

André, entre deux petits assoupissements, regardait la jauge.

Ce sera à Narbonne Vinassan, annonce le haut parleur. Nous mettrons du combustible pour la dernière étape.

Sur ces grandes plaines de la Crau, du Gard et de l'Hérault, le gros Diesel ronronnait tel celui d'un immense paquebot. Tous feux allumés dès le crépuscule, le scintillant vaisseau ne manquait pas d'attirer l'attention des routiers à la vue de ce curieux petit engin bien logé dans sa plateforme grillagée. C'était en fait une production des établissements Sabathier à Villefranche sur Saône dans les années 50.

A Vinassan, encore un peu de carburant et reprise du “chemin”. A Bram, sortie en direction de Mirepoix. Il est 18h40.

Il faudrait dîner à Saint-Girons, indique le conducteur. Il vaut mieux le faire à destination plutôt qu'en cours de route sinon la reprise pendant la digestion pourrait être très dure après cette grosse journée. Le Madison est fermé, alors va pour la Mc Do qui est atteint à 21h30 après avoir rencontré de nombreuses nappes de brouillard en Ariège, comme le matin. 927 km au total, une paille! Dommage que les 1000km n'aient pas été atteints.

Après que les estomacs furent rassasiés, direction l'usine pour poser le nouveau venu.

Attention à la manœuvre; une fois les rampes mises et le tracteur détaché, nous le poussons, personne à bord ni sur les côtés. S'il lui venait un caprice et qu'il se renverse, au moins soyons loin. Tout se passe à merveille, le petit 612 arrive tout en douceur à côté du D35 récemment venu de Vernajoul. Tous deux sensiblement de la même époque ne pourront que bien s'entendre.

Cybèle, frétillante comme si de rien n'était, semblait ravie de sa première grande escapade si grande.

André était heureux d'avoir fait ce grand périple sans qu'il y ait eu une seule erreur d'aiguillage et d'avoir rapatrié ce fort sympathique petit tracteur dans le plus convenable des états.

Le pilote, depuis qu'Hugo lui avait fait découvrir que l'application GPS était intégrée sur son propre portable Wuawei, était tellement heureux que même pour aller à son boulot à 2,6km il se servait maintenant de cette fonction. Naïf qu'il était, il en semblait rajeuni…

 

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24 janvier 2019 4 24 /01 /janvier /2019 20:34

Du gris, du bleu, du vert à Antic Agri,

samedi 9 et dimanche 10 septembre 2017

 

 

John Deere, Lanz et le matériel forestier, voilà quel était le thème 2017. De plus le club Lanz avait souhaité faire la finale Régionale et Nationale du concours de labour.à Longages. Cette décision était déjà prise depuis plusieurs mois et l'organisation de Labour Passion avait donné son accord.

Les préparatifs durant la semaine étaient allés bon train. Le dimanche 3, le terrain avait été bien nettoyé. A partir de jeudi, tout était en place. Les monteurs n'avaient pas chômé. Le vendredi c'était encore bien calme. Quelques tracteurs étaient en poste. Les autres allaient ils venir ? Plus de 100 des deux marques à l'honneur étaient attendus. Peu à peu cependant, tels les petits ruisseaux qui font les grandes rivères, les mécaniques arrivaient ; tantôt par la route, tantôt en remorque derrière les remorqueurs, tantôt sur les porte chars. Oh, il y avait fort à parier que comme d'habitude il en viendrait encore le samedi.

Les entichés de la météo étaient pessimistes. Il n'allait pas faire beau samedi. Hé bien qui vivra verra et puis si la terre est arrosée, les socs rentreront mieux . Parfois, c'était vrai, dame pluie s'était invitée et arrosa de ses flots copieux une bonne partie de la nuit et jusque vers 11 heures. Au moins se récriaient les optimistes, quand le nuage

sera crevé et l'éponge céleste asséchée, Hélios finira bien par darder la planète terre de ses puissants rayons. C'est bien ce qui s'est passé. A part deux averses, sans doute la bénédiction ultime, en début d'après midi les deux jours, ce furent une journée et demi merveilleuses.

Finalement l'esplanade avait fini par se remplir. Certes un peu moins de bolides qu'en 2016 dernière mais un décompte assez impressionnant ;

51 John Deere anciens .

28 John Deere nouveaux.

78 Lanz.

66 tracteurs et chenillards de diverses marques soit

223 tracteurs.

7 tracteurs forestiers/ Latil, Tiger Cat ,JD, Timberjack.

34 charrues.

9 outils divers.

2 motoculteurs. 295 pièces au total.

Le plateau était fort bien rempli ce qui pour le thème choisi était plus que correct.

Dans les modèles hors thème, le fond de commerce pourrait-on dire, un champion attirait l'attention. Un Fordson 4 roues, quelques Vendeuvre, les grands rouges représentés par les Farmall M, FCN, F137D, Cub. Les Someca présents et les FIAT à chenilles venaient-ils de Salles sur Garonne ?

La disposition bien sur était en rond comme maintenant depuis plusieurs années. Sous le magnifique bosquet se trouvaient les activités du bois ; fendage avec la mini pelle, la splendide scie à banc de Jacques. Puis différents stands , chapelier, miniatures de St , artisans orfèvres du bois, outillage et vêtements de travail. Un peu à l'écart le ronronnement feutré du groupe électrogène rappelait que l'autonomie en ampères était totale. Au bord du maïs, sur la partie supérieure, chambres froides et chapiteau pour les agapes. A midi, malgré la fréquentation encore peu soutenue, 400 plateaux repas, innovation pour cette année, ont été servis pour le plus grand bonheur semble-t-il des baroudeurs. La petite ferme sous le bois d'acacias, oeuvre d'André, abritait tous les animaux de la basse cour et les énormes bœufs Salers de robe noire, venus de Betchat. A côté de la buvette et de la sandwicherie, le PC de labour passion (la gestion des repas assurée avec maestria par Martine), le boulanger, l'association PASTEL représentée par Honoré et les pneus de José ( 4 pneus achetés deux offerts avait-il clamé au micro!).

En prolongement du matériel moderne, les moissonneuses batteuses et l'ensileuse JD, le stand VW, un marchand de foulards et de petits objets cadeaux, la tente de la protection civile et un vendeur de vin (dans le vin, la vérité!).

Le labour des motoculteurs a bien eu lieu. Comme il n'y avait que deux participants il est difficile de parler de concours. Il faudrait absolument, cher président qu'il y ait beaucoup plus de concurrents. Il y en avait eu une année plus de 15. C'est un joli spectacle, non, un peu éprouvant pour ceux qui sont aux manettes mais si sympathique ?

Dans la matinée, l'allée centrale commençait à être un peu boueuse et glissante. Heureusement le terrain très filtrant de cette région eut tôt fait d'absorber l'eau et dès le réchauffement du soleil apparu les inquiétudes furent vite dissipées.

Autre innovation pour cette 16 ème édition, la grande terrasse construite par les bons soins de Gérard avec mur de soutènement et sol en lame bois. En avancée le podium amovible et couvert avec sono amenés par camion. Presque du luxe pour Antic Agri ! Et une vision du parc quasi féérique.

L'après midi finale régionale du concours de labour organisée par le club Lanz. Les participants se présentaient puis un tirage au sort de leur parcelle était effectué. Mr ….avec son bel accent Bourguignon indiquait les dernières prescriptions. Toutes les marques de tracteurs étaient admises avec seulement des charrues traînées. Vers 14h 30 toute la cohorte pétaradante et grinçante rejoignait le champ de l'épreuve, en face, à côté du gigantesque champ de maïs. Les parcelles avaient été soigneusement délimitées par André et Narcisse. Les concurrents ne pouvaient avoir démarré qu'après avoir reçu le feu vert de trois membres du jury. Puis une fois la raie d 'ouverture faite ils devaient à nouveau attendre la visite du jury ; fermer la curade, faire quatre tours et finir la parcelle.

Le vent et la température peu clémente après une bonne averse n'avaient point découragé les visiteurs. Il est toujours agréable de voir le monde qui vient admirer le labour, la minutie des laboureurs, la qualité du matériel, la beauté des socs qui pénètrent sans peine semble-il et enfouissent les débris végétaux dans un mouvement silencieux et grâcieux, laissant présager l'abondance de la récolte à venir.

Norbert, (tout souriant et hors concours vu son grand âge) et Marie-Hélène étaient sur le qui vive. Si l'assistance d'un tiers n 'était pas autorisée, quelques petits signes discrets permettaient de rectifier un cap.

Marcel Furlan avec son petit chenillard Saint-Chamond avait fait le déplacement depuis Lusignan Petit. A côté, l'inégalable bruit du moteur Berliet MDY 20 sur le Continental d' Yves, la marque à l'emblème des deux lions, ne pouvait qu'attirer l'attention . Un John Deere R , premier Diesel de la maison de Molines avec lui aussi son bruit si caractéristique, détournait les regards. Il menait sans peine une belle charrue trois socs.

Quel chantier, quelle beauté. Au bout d'environ deux heures, alors que le jury avait jugé tous les participants, les équipages rejoignaient le terrain de la fête, décrochaient les charrues, se garaient et le public refluait lui aussi. En attendant la remise des prix, les activités n'en continuaient pas moins. Toutefois, la fréquentation sous le bosquet n'était pas aussi élevée que ce que les organisateurs avaient souhaité alors que le coin est si charmant. Jacques, grand maître de la scie, l'homme au “Latil” avait néanmoins fait une démonstration éblouissante avec sa machine des années 20. Avec ses réglages précis pour l'époque, elle réalisait un travail très fin. La courroie qui patinait un tant soit peu eut tôt fait d'obtempérer après l'enduction d'un peu de barbiturique (la fameuse pois!).

André aux commandes de sa petite Schaeff, fendait de belles billes avec la vis entraînée par moteur hydraulique. Un Couserannais de passage, du Port, et habitué d'Antic Agri ignorait l'existence de cet accessoire et en était enchanté.

Les bœufs de Rémy, François et Pierrot avaient fait leur démonstration. Huros et Houblon maintenant adultes, pesant plus d'une tonne chacun, avec leur physionomie sérieuse et presque farouche, étaient des modèles de sagesse, de force et d'obéissance. A côté de leur terrain expérimental le gros tracteur John Deere à chenilles caoutchouc faisait lui aussi une démonstration de travail du sol. Quel contraste et quel spectacle éblouissant.

Après la remise des prix, l'heure du repas sonnait. Mais alors, quelle file devant le chapiteau. Maître Coledan avait préparé une paella mais certains devant l'attente préférèrent aller dîner à la sandwicherie. L'animateur de Caussade, petit Louis, de la région de Limoges, était venu tout exprès à Antic-Agri. Maintenant ça vient de loin !

Dimanche 10 septembre.

Que n'avait il fallu en raconter des histoires, des biographies, des anecdotes, des péripéties, des évolutions au sujet des deux marques fétiches de ces deux journées ! Il y avait un auditoire très capé et à défaut d'être exhaustif il convenait d'être précis.

Le dimanche avait commencé avec l'évocation de la grande firme verte de Molines. La biographie de John Deere était passée en revue, ses migrations successives de Rutland dans le Vermont jusqu'à Molines dans l'Illinois, le choix génial de l'emblème du cerf modifié 7 fois depuis sa création, l'éclatante trouvaille du jeune forgeron du soc de charrue en acier poli, l'achat des tracteurs Waterloo Boy en 1917 dont le vert restera le même jusqu'à nos jours, les modèles A,B D, GP, R puis la série New Génération en 1960, l'évolution des usines (Atlanta, Dubuque, Thibaudeaux, Cataleo), l'importateur exclusif Bergerat Monnoyeur en 1929, le plan Marshall, l'arrivée à Mannheim en 1956. Quel périple !

Vint le tour de Lanz dont l'immense histoire en est aussi un monument. Après les batteuses et machines à vapeur du 19 ème, l'entreprise devint le leader mondial des tracteurs à boule chaude sous l'égide de l'ingénieur Huber Fritz, mit au point l'invention de la fonte perlitique en 1912, la création du premier tracteur le HL 12 en 1921 après une timide apparition dans les énormes tracteurs (Landbaumotor), les différentes séries qui se sont succédées ( HE HM HR), les très graves avanies subies par la grande entreprise pendant la guerre, le passage au pas métrique en 1941, les gazogènes, les engins à chenilles, l'expansion de Lanz en Espagne, en Australie, en Amérique du sud, les nombreuses filiales dans de multiples villes d 'Europe et enfin John Deere qui acquiert la firme en 1956. Du bleu en 1948 les tracteurs, après avoir abandonné la boule chaude en 1952 étaient passé au vert en septembre 1956.

Pendant cette fantastique deuxième journée, les différentes animations ne chômaient point. Le battage traditionnel ne pouvait pas ne pas avoir lieu. La rare batteuse Onillon de Nantes officiait sous la conduite de Mathieu. Elle lui avait été léguée par son grand- père. Elle était approvisionnée par une remorque attelée à un rare AFVH Renault complet mais portant avec fierté le poids des ans. Guytou et son équipe menaient la grosse batteuse Vierzon avec dextérité.

A midi et demie, immense et très belle surprise. Le convoi exceptionnel venant de la ferme de Gérard arrive à petit pas sous les yeux médusés des spectateurs. Eric, ému aux larmes, ne tarit pas d'éloges sur la magnifique 6 cylindres Duvant et sur l'équipe qui l' a sauvé de l'abandon et l'a remis en route. Ce pachyderme monté sur un bâti fait maison ne pèse pas moins de 62 tonnes. Le magnifique Volvo et sa belle semi franchissent le passage avec une prudence de loup. L'assistance retient son souffle. Le busage résiste et telle la fusée Apollo l'énorme convoi pose tout en douceur le gros moteur hissé sur ses vérins. Quelques minutes après, le staff des mécaniciens met en route cet incroyable Diesel. Les curieux et passionnés montent à l'assaut de la plateforme.

En début d'après midi la finale nationale du concours de labour du club Lanz se lançait à la conquête des parcelles. Là c'était du grand art puisque les finalistes venaient de presque toutes les régions de France. L'association Labour Passion prêtait le matériel aux concurrents venus des lointaines contrées. C'était fabuleux de voir le monde, telle une gigantesque vague, affluer vers le champ des exploits. Comme quoi le labour avec ces vieilles mécaniques est toujours un moment très prisé. Un temps, le théâtre principal s'était vidé de ses occupants et vers 16h 30 le public retraversait le rubicond et venait pour quelques heures encore se divertir.

Là haut, sous les petits chênes, Mr Latil ne cessait de s'époumoner ; envoyez du monde, nom d'une pipe, je ne vais pas scier du bois dans le désert !

Les tracteurs des adhérents virevoltaient avec majesté de ci de là dans les allées de l'exposition ;

Le jury du labour, en pleine délibération, préparait le classement pour la remise des prix.

Tout n'était que bruissement, brouhaha, interpellations joyeuses, ronflements de moteurs, cacardement des oies de la petite ferme, éclats de voies des bouviers, appels du président pour rappeler les étapes du programme, bref une véritable ruche bourdonnante de plaisir et de bien être.

L'illustre Duvant 9 cylindres type Voss, un habitué de Longages celui là, n'aura pas manqué d'étonner une fois de plus avec ses gigantesques panaches de fumée bleutée et le joli sifflement du turbo. Son ordre d'allumage est toujours un mystère…..

Le meunier avec sa machine à vapeur SFV rappelait que l'industrie de la vapeur pendant un peu plus d'un siècle avait permis un formidable développement industriel et agricole.

Peu à peu, hélas, cette merveilleuse journée s'étiolait, ce n'était sans doute que partie remise pour une autre étape.

Vint enfin la remise des prix aux valeureux laboureurs. Le champion nous venait de Lorraine. Multiples cadeaux et coupes étaient offerts par les différents officiels devant un parterre radieux et attentif. Les journalistes de tracteur Passion Collection, de Tractorama, de Tracteur Retro avaient fait le déplacement. Une grande première pour Longages. La notoriété d'Antic Agri semblait maintenant propulsée sur une belle orbite.

Si à midi le repas sous le chapiteau avait accueilli dans les 540 gourmands, le repas de soirée avec un peu plus de 150 membres clôturait cet éblouissant dimanche 10 septembre. Et déjà un bruit de coursive laissait entendre qu' en 2018 ce serait le thème... ? Un garçonnet demandait à son père ; on reviendra Papa l'année prochaine ?

Ils connaissaient le tracteur et le champ par cœur. Leur main, doigts écartés, se perchait en papillon sur la boule douce et chaude du levier de vitesse qui leur transmettait dans le bras, dans l'épaule et jusque dans le dos le clapotement tumultueux des pignons. Ils goûtaient dans l'harmonie des moteurs réguliers comme des horloges et de l'énorme tintamarre des transmissions une volupté dont ils gardaient le secret.

 

John Deere;

Jamais je ne mettrai mon nom sur un outil sans que je n'ai donné le meilleur de moi même.

La terre tourne, John Deere retourne la terre”.

 

 

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2 janvier 2019 3 02 /01 /janvier /2019 20:01
2019

 

 2019,

 

 

 

A minuit précise ce lundi 31 décembre 2018, un silence inédit surprit tout le monde. Le bruissement des feuillages avait cessé, le bruit de la rivière toute proche avait disparu, même la lune avait stoppé net son éternel parcours. La terre venait de s'arrêter! Tous les habitants, follement inquiets sortaient de leur demeure et se demandaient, notre chère planète va-t-elle repartir et si oui, dans le bon sens?

Copernic est apparu alors et il paraît, il a dit;

Seul à son poste rangé au centre du monde,

le soleil voit de loin notre terre inclinée

conduire obliquement les signes de l'année.

Et puis comme par miracle le rotation du bel astre a recommencé, lentement mais sûrement.

Le monde, un instant choqué, avait exprimé un grand ouf de soulagement.

2019 venait de commencer.

Les tables de Milankovitch se vérifiaient une fois de plus!

Les tracteurs, eux, pouvaient redémarrer en toute quiétude, l'ordre d'allumage de leurs antiques moulins restait inchangé, les petits lutins passionnés de mécanique pouvaient continuer leurs manoeuvres savantes.

Ils ne cessaient de se demander si l'indice stochiométrique des carburateurs de leurs étranges machines permettrait de les allumer et de vérifier la justesse des principes du fameux cycle de Beau de Rochas.

Accoudés sur les capots, ils se disaient;

L'ouvrage a toujours l'air facile quand le travail est un plaisir!

 

 

Bonne année à vous et.......carpe diem!

 

 

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