SIMCA et SIMCA
SOMECA, Société mécanique de la Seine, n’était autre qu’une filiale de SIMCA (Société Industrielle de Mécanique Carrosserie Automobile). A l’époque de l’après guerre Henri Pigozzi avait fondé ce qui allait devenir un empire industriel, voire un fleuron. SOMECA était né de la reprise de MAP (Manufacture d’armes de Paris) en 1952 qui avait eu un partenariat avec Latil. Le DA 50 reprenait l’architecture du dernier MAP mais avec un moteur OM (officine meccanica – appartenant à FIAT). La suite de l’histoire est simple : après Someca (produits à Bourbon Lancy jusqu’en 1968) ce sera SOMECA – FIAT, puis FIAT-Agri, FIAT geotech et enfin New-Holland, actionnaire majoritaire principal de cette gigantesque firme.
Et SIMCA dans tout ça ? Qui ne se souvient de ces excellentes voitures : SIMCA 5, SIMCA 8, SIMCA 9, Ariane, Aronde (moteur Flash) P60, Marly, Chambord, Trianon,Versailles (moteurs V8), 1000, 1000 Rallye,1000 coupé, 1300, 1301, 1100 à traction avant, Horizon, 1307, 1308, Tagora (15000 exemplaires) et enfin la fusion dans le groupe Peugeot. SIMCA fait aussi une entrée remarquée à l’armée avec ses camions de transport de troupe.
En Agriculture c’est la grande écurie Massey-Harris qui se tourne vers la maison de Poissy. Pressentant le marché considérable du tracteur qui est en train d’éclore, le directeur commercial France Mr Royce, supplie les instances canadiennes de fabriquer le Pony en France. Il lui faudra batailler mais il gagnera. Avant d’être entièrement assemblés à l’usine de Marquette les Lille ce seront les ponts arrière estampillés Made in Canada qui débarqueront. La France les équipe d’un petit chassis qui recevra le moteur de la Simca 8 et ultérieurement celui de la 9. Ils sont quasi identiques.
Le succès est énorme, comme son grand concurrent, le petit Cub.
Ces tracteurs maniables et polyvalents seront très appréciés des agriculteurs et des petites exploitations.
Claude, ancien de la IH, mécanicien avisé d’Audinac du milieu avait dit à Jonathan : « Je te donne un Pony, viens le chercher quand tu veux ! »
« Oh joie ! » s’écria le récipiendaire ! « Bon quand allons nous le chercher » demanda-t-il à Thierry ?
Va pour le Samedi après midi 12 novembre. « Marko tu es de la partie ? Bien entendu ». Tracteur remorqueur ? Le SOM 40. Parfait, ce sera SIMCA devant SIMCA Massey Harris.
Ce n’était qu’une petite balade pour rejoindre Audinac de milieu à Salucie, ce n’est pas le bout du monde. Arrivés sur les lieux, il faut d’abord sortir la 403 Camionnette. Aïe, les freins sont bloqués ! Heureusement une fois le petit rouge sorti, la Peugeot reprend sa place, les freins se sont déverrouillés. Maintenant le grand orange devant le petit descendant de Woodstock. La différence de taille est sensible, mais le petit convoi est émouvant. Deux illustres noms des grandes conquêtes agricoles se côtoient de près. Jonathan n’est pas là il passe la herse avec le John Deere. C’est donc Ghislain qui pilote. Thierry, tout en douceur, mène l’attelage. On croirait voir un beau Percheron tirer une faneuse. Avant de partir Claude annonce tout à trac : j’ai aussi une faneuse à main Reform, tu la veux ? Subitement, tel le mercure du baromètre, l’émotion montait alors à son comble !!
Rien ne bronche. Qui est le plus fier ? La côte de Jean Dieu est vite là, et les bâtiments de Salucie sont en vue. Bien des regards ont aperçu l’inédit équipage. Le Pony prend sa place sur l’aire dédiée à ceux du défilé d’Autrefois le Couserans. Il n’a ni faucheuse, ni charrues. Qu’importe, il est bien accueilli dans une grande écurie. Jonathan arrive : il est ému et heureux d’avoir enfin son tracteur à lui dans sa ferme.
Le petit SIMCA dans sa nouvelle écurie.
Il manque un accessoire, lequel?
Le percheron à pris en amitié son petit cousin.
Jonathan rapplique.
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