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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 15:46
Le ballet des motoculteurs
Le ballet des motoculteurs
Le ballet des motoculteurs
Le ballet des motoculteurs
Le ballet des motoculteurs
Le ballet des motoculteurs

 

Le ballet des motoculteurs,

 

Villeneuve de Rivière dimanche 29 juillet 2018.

 

 

C'était tout juste 8 jours après la 5ème édition de Poulies et Rouages d'Antan à Labarthe- Inard. C'est tout à côté Villeneuve de Rivière, côté ouest de Saint-Gaudens. L'association Autrefois Villeneuve en était à sa deuxième édition. Au programme de ce jour; labour des motoculteurs et le traditionnel battage.

Pas moins de 7 motoculteurs ont débarqué par ce chaud matin. La jolie petite place à l'entrée du village bruisse de partout. Une bonne vingtaine de tracteurs, les indigènes du coin, est déjà en place. Ceux de Labarthe arrivent en fanfare sur leurs pneus. On trouve du MF, de l'Allgaier, du IH, du Vierzon, du Lanz, du Renault, du John Deere et le Continental à chenilles amené par Yves depuis Saint-Frajou. Il y a même un Super FC-C Farmall que Claude a eu la gentillesse d'aller chercher à Saint-Girons avec son 4x4 et sa belle remorque. L'incontournable 966 de Philippe est de la partie. Il n'a pas eu long chemin à faire, son gîte c'est la commune d'ici. Philippe ne manquera pas de le faire ronfler à plusieurs reprises. Le Super FC-C n'a écouté que son maître et n'a voulu démarrer qu'avec lui.

Pour les motoculteurs et le battage, c'est dans le champ juste de l'autre côté de la route municipale. On trouve dans les petits engins de labour du Staub, du Ferrari et un inédit petit Energic, haut perché sur ses roues, équipé d' un moteur 2 temps JLO. Il vient de Saint-Girons. Son propriétaire cherche un chauffeur pour faire le concours. C'est la première fois qu'il sort depuis que son voisin Armand lui a donné. Il a un embrayage centrifuge, trois vitesses et une marche arrière. Pour la motricité, les roues se crabotent au moyen de goujons que l'on enclanche dans la flasque centrale de la roue. Un bien bel outil. Il ne pouvait être mieux trouvé qu'Alexandre dit le Pins pour mener ce remarquable outil.

Tous les concurrents sont en place. Il fait très chaud. La terre est dure. Chacun se met à l'oeuvre avec beaucoup d'ardeur et d'application. Sitôt le départ donné, quelques aguerris se détachent vite du peloton notamment un gros Staub qui trace un sillon très droit, profond avec un très léger patinage. Homme et machine sont synchronisés. En bout de raie les spectateurs sont nombreux. Les commentaires vont bon train. L'humour est de mise.

Au N°7, le Pins trime dur, pousse, ahane, redresse sa trajectoire, souffle, transpire mais n'abandonne point. Le propriétaire de l'outil lui prodigue tous ses encouragements. C'est une grande première. Il faut absolument réussir. Sur la tournière exclamations et moqueries amicales alternent et n'entament du tout l'ardeur du Pins!

Alors le Pins, c'est plutôt le motoculteur qui te tire!

Il tourne au kérosène ton engin?

Tu as mis les crabots?

Ta raie est un peu sinueuse!

En plein milieu de sillon, le moteur JLO s'arrête. Simple panne sèche. Pour ce jour un bricolage de fortune avait été fait pour remplacer le réservoir d'origine poreux par un de tondeuse. De même le carburateur perdait tant et plus. Le bidon de mélange 2 temps est sous la main et c'est reparti pour un tour.

Finalement le résultat n'est pas mal du tout. Même si le Pins sera classé dernier, on peut le considérer hors concours avec une machine qui relève presque du prototype.

Encore un petit moment de récréation sur place, le temps d'admirer un rare Citroën artisanal 4 roues motrices et directrices, de faire le tour des multiples mécaniques et c'est l'heure du repas. Dans la grande halle, à l'abri des ardents rayons d'Hélios, les convives papotent tout en dégustant les succulents mets. Quelle ambiance!

Il n'est pas loin de 15 heures quand il faut repartir pour la deuxième étape de la journée.

La batteuse Mavag , presse et tracteur tournent déjà à petite vitesse. La remorque de gerbes est sagement alignée à côté du bel ensemble. Bientôt une fine poussière s'élève de l'aire de battage. La récolte est très sèche et sera vite engloutie. Les hommes réclament à boire et Sebastien se précipite avec des rafraîchissements. Il était temps. Ce fut un dépiquage très chaud!

Une charmante journaliste de la dépêche ne cesse de faire des allées et venues dans l'esplanade et d'interroger divers intervenants.

Les tracteurs se promènent de ci de là et vont jusqu'au village. Le 966 de Philippe ronfle tant et plus, le gros John Deere de Maxime largue toute sa puissance, le Super FC-C fait un petit tour nimbé de son bruit discret.

Ceux de Labarthe-Inard ne vont pas tarder à partir. Ils n'ont pas long à faire. La prochaine rencontre est pour dans 8 jours pour Autrefois le Couserans.

L'Energic est chargé sur sa petite remorque derrière une Clio.

Les bruits s'estompent, la place retrouve son calme coutumier. Villeneuve a connu une bien belle journée. Bravo Villeneuve de Rivière et à toute l'équipe organisatrice.

 

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