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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 10:49
Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.
Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.
Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.
Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.
Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.
Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.
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Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.
Poulies et Rouages d'Antan à la Hierle, troisième édition.

Ah ils avaient fait fort les intrépides membres de Poulies et Rouages D'Antan. Tout était prêt par ce beau dimanche matin à la Hierle. Le site était trempe de rosée. La journée s'annonçait torride. Les organisateurs vêtus d'un tee shirt bleu et du béret traditionnel s'activaient aux derniers réglages.La sono, très puissante envoyait déjà quelques décibels d'essais.

A l'entrée du terrain, après le parking, le stand d'accueil recevait les visiteurs. Tout de suite après, sur le pré récemment fauché les tracteurs sont là. Soigneusement disposés, ils paradent. Cette année, devant chacun d'entre eux, une petite pancarte reçoit une affichette simple ; marque du tracteur, pays de fabrication, année. C'est très classe. Il ya du rouge, du vert, du gris, du bleu. Au moins dans le tracteur et autres matériels agricoles les constructeurs s'en sont donné à cœur joie. Quelle différence avec le marché de l'automobile de grande série beaucoup plus uniforme. Après tout l'agriculture mérite bien ça. Elle s' en voit tellement de toutes les couleurs!

Quelques machines sont attelées derrière leurs remorqueurs; planteuse et arracheuse de pommes de terre, presse, un vieux semoir Nodet qui rappelle la notoriété de cette marque. La batteuse Rustic est en place. C'est un magnifique David Brown Master Crop restauré qui va l'entraîner. La paille sera pressée par la presse à liage fil de fer John Deere et devant un beau Massey Ferguson 65. En arrivant à l'îlot central au PC, les stands des marchands ; chapelier, fleuriste, étalage de fruits et légumes, confiseur. A droite les vieux métiers ; forgeron, menuisier, sabotier. Dans le dernier barnum avant le champ, le vannier et les moteurs miniatures dont le propriétaire créateur se fait un plaisir d'en expliquer le fonctionnement et de les mettre en marche.

Peu après se trouve la petite basse cour et des jeux pour enfants. Les vieilles voitures sont aussi de la partie ; 403, MG, Alfa Romeo, B12.

Dans le champ de blé que voit-on? Comme d'habitude la parcelle a été soigneusement détourée. Sur la partie droite, contre le lac, c'est le poste de battage. Cette année, c'est une batteuse Mavag des frères André et Michel qui est à l'honneur. Pour l'entraîner un Fordson Super Major. Ses jantes avant à trois trous sont sûrement celles d'un Major ou d'un Power Major. Plus loin c'est une la Montbrisonnaise ( de Montbrison dans la Loire) petite machine de montagne avec battage en travers pour le seigle qui sera entraînée par un 202 Vierzon. La lieuse Mc-Cormick, la javeleuse et la faucheuse javeleuse Deering sont toujours aussi spectaculaires. Le petit F 135 D est requis pour remorquer les machines. Les belles vaches Lourdaises sont aussi de la partie en remorquant un char à quatre roues, courant à l'époque dans le Comminges.

Une batteuse à haricots d'Aureilhan animée par un moteur CLM clôture l'aire de battage avec le tarare ou “ventadé” et le trieur rotatif. De la propreté du grain après le battage induisait une plus grande qualité de la farine.

A gauche du poste central les concessionnaires locaux ne pouvaient se soustraire à un tel rassemblement. Case, NH et MF avaient aligné 4 magnifiques engins flamboyants. L'union était ainsi assurée entre le passé souvent prestigieux de certaines marques et le matériel contemporain. Ainsi l'évolution technique fantastique n'en était que plus évidente.

Le début des festivités est donné par le dépiquage avec la Rustic et le David Brown. Que l'ensemble est beau ! Envoyez du régime s'égosille l'homme du batteur. Ah la petite courroie étroite à côté de la motrice saute de la poulie mais continue de tourner. Gérard stoppe la mécanique, avance un peu le DB pour tendre la grosse courroie. Le mal ne vient pas de là. Tant pis, ça fonctionne quand même. A côté le MF entraîne pépère la grosse John Deere qui de temps en temps envoie un petit coup de régulateur.

A la mi matinée c'est la ronde de la lieuse et de la javeleuse. Le matériel est bien préparé et fonctionne à merveille. Certes le blé “droit dans ses épis” est un peu envahi d'herbe mais n'empêche, les gerbes sont confectionnées avec une régularité de métronome. Pas un nœud n'est “loupé”. Belle performance quand on songe à l'invention géniale du noueur et de son ancienneté. Quelle évolution fantastique entre le fauchage manuel, puis la faucheuse, la faucheuse javeleuse, la lieuse (déjà dans les années 1840) et les moissonneuses batteuses.

L'heure du repas arrive. Le grand chapiteau reçoit plus de 300 convives pour déguster l'excellent menu digne d'un repas de battage d'autrefois.

Déjà, le café à peine englouti, l'équipe des “dépiqueurs” est en place. Le majestueux Fordson se rit de son travail. Avec ses 50 chevaux ce ne sont pas la batteuse et le Rivierre Casalis qui le font trembler. Qu'il y a du monde! Antoine envoie la gerbe, Pierrot est au batteur, Gérard est au sac, Christian supervise. Aïe, tout à coup la puissante sono est muette. Le technicien avisé s'aperçoit qu'un fil est débranché. Les puissants décibels reviennent au bout de quelques secondes.

La petite batteuse démarre ensuite. Le rendement n'est pas le même mais quel bonheur que ces machines à l'époque qui ont remplacé l'éreintant battage au fléau.

Les moissonneuse batteuses entrent en lice. La petite MF 830 est épatante, aussi belle que si elle sortait d'usine. De plus elle est équipée d'un moteur Hanomag comme celui du Pony 820. Sa légère fumée bleutée trahit sa conception 2 temps, mais quelle efficacité. Cette machine est à sacs, le relevage de la coupe est manuel. Pour Thierry, pas de chance, sur sa 630 à peine l'embrayage du batteur est il enclenché que paf, le tendeur de la chaîne supérieure casse et la chaîne saute. Pour aujourd’hui la MH n'ira pas plus loin.

Christian débarque avec son Lanz et sa charrue traînée bi socs. La terres est noire, douce, bien émiettée. La moisson vient plus du labour que du champ, disait le sage. En voici la preuve. Le Lanz fume et crache un peu d'huile, il ne semble en avoir cure. Ludo, un fidèle lui aussi de la Hierle, entame sa ronde avec son Lanz et la déchaumeuse alors que le petit Allis Chalmers est obligé d'en rabattre avec son gros cover crop. La MH passe aux mains d'un autre chauffeur pendant que Gérard presse la paille avec le MF qui semble dire ; non, mais vous voyez cette presse, quel silence!

Le magnifique 140 Massey-Ferguson en fait dire à plus d'un. Il sort d'usine ou il vient d'être restauré?

Enfin dernière démonstration, l'arrachage des pommes de terre avec la petite arracheuse Mc-Cormick et le F 135. Si la récolte est faible, la mécanique fonctionne à merveille et l'animation est des plus probantes.

Peu à peu l'activité s'étiole. L'après midi s'avance. La plupart des chalands ont pris le chemin du retour. L'équipe des tracteurs de Villeneuve est repartie en convoi ( 706, 966, 25A). Les voitures sauf deux ont rejoint leur bercail. Il est dans les 19 heures, le dîner approche. L'orage gronde au loin, vers le sud le ciel est d'un noir inquiétant. L'écran géant pour la finale est prêt. La buvette est prise d'assaut. Les hôtes prennent place sous le chapiteau puis viendront se servir à tour de rôle devant les cuisines.

Crépuscule et orage arrivent en même temps. Aucune violence dans cette averse du soir. Ce mémorable jour du 10 juillet, Cérès, la noble déesse de la moisson avait veillé au grain!

Bravo à Poulies et Rouages d'Antan et à l'association des Parents d'élèves pour cette magnifique journée.

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