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5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 20:55
L'allée marchande, le Duvant de Bougival (78), la place de la Mairie, un beau Super FC-D row crop, la centrale de graissage du moteur.
L'allée marchande, le Duvant de Bougival (78), la place de la Mairie, un beau Super FC-D row crop, la centrale de graissage du moteur.
L'allée marchande, le Duvant de Bougival (78), la place de la Mairie, un beau Super FC-D row crop, la centrale de graissage du moteur.
L'allée marchande, le Duvant de Bougival (78), la place de la Mairie, un beau Super FC-D row crop, la centrale de graissage du moteur.
L'allée marchande, le Duvant de Bougival (78), la place de la Mairie, un beau Super FC-D row crop, la centrale de graissage du moteur.
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L'allée marchande, le Duvant de Bougival (78), la place de la Mairie, un beau Super FC-D row crop, la centrale de graissage du moteur.

L'allée marchande, le Duvant de Bougival (78), la place de la Mairie, un beau Super FC-D row crop, la centrale de graissage du moteur.

 

Si Paris vaut bien une messe, Pau vaut bien une visite et Navarrenx vaut bien le détour.

 

Dimanche 2 février. Départ à 7h15 pour Navarrenx avec Alain, Damien et Cybèle. La première foire de la saison et la quarantième de la jolie cité ne se rate en aucun cas. Le trajet est des plus calmes. Les Pyrénées sont magnifiques mais hélas peu enneigées. A Saint-Girons il n' a plu que 39mm en janvier et seule une petite tombée de neige sur les sommets et la semaine précédente un temps très doux. Le pic du midi est à portée de main, signe que quand les montagnes sont proches, le temps va changer selon son cycle immuable.

Deux heures quinze après, 194 km parcourus Berlinette atterrit et comme enchantement trouve une place au pied des remparts. Le soleil est éclatant; la journée sera chaude.

Au lieu de rentrer par la place des casernes en passant sous le grand porche des magnifiques remparts qui ceinturent la ville, pourquoi ne pas commencer par la visite des chalands?

Le long de la grande allée tous les étalages sont préparés. Aujourd'hui pas de risque que le mauvais temps vienne pertuber la fête. Le monde arrive peu à peu. Direction la vieille usine et la visite du vide grenier à la recherche d'un éventuel livre sur le machinisme agricole. En vain. Tous les stands sont sillonnés. Sous le hangar attenant, une rangée de belles blondes d'Aquitaine qui frémissent à la vue de Cybèle. Elle se tient coi en passant en revue les bovins. Les propriétaires sont en train de les pomponner avant l'arrivée du grand public. Gérard, Marie-Lyne et leurs enfants sont là. Quand Cybèle les voit c'est un moment de frénésie. Elle est contente de retrouver ses amis. Ils sont venus de Longages retrouver Jean-François qui expose un gros moteur Duvant.

Revenons vers le centre ville décident les promeneurs ariegeois et allons voir les moteurs de Jean-François. Comme par hasard le voici qui déboule avec Bernard et Christine pour aller déguster un café. Le moteur est tout à côté, au pied du rempart. Cette année, il n'est pas à la place de la mairie. Le mastodonte a été amené sur la semi porte char de Gérard. Ce sont des tracteurs qui ont eux aussi fait partie du convoi; Fordson F, Massey-Ferguson 1080, Bautz As 120, Allgaier et Lanz. Ils se permettent de faire un petit tour de ville avec ceux du coin, un Super 6D, un 302, un F 235 D row crop et un N72.

Comme il est agréable de folâtrer et de causer qui avec des visiteurs, qui avec des commerçants. L'agro alimentaire est bien représenté: charcuterie, beignets, friandises, viennoiserie, vins de Jurançon. Les autres domaines ne sont pas en reste, marchand de pneus, outillage, taillanderie, rideaux à la coupe, pressoir à pommes, lunettes, ceintures, maroquinerie.

Midi s'annonce tout doucement. Le repas sera pris comme maintenant depuis plusieurs années sous le chapiteau en face du vide grenier. Il est organisé par les jeunes agriculteurs. Au menu, garbure, steak, gratin de pommes de terre, fromage, gâteau. Cybèle s'est invitée sous la table et profite abondamment des restes que lui donnent les convives après avoir joué de son charme.

C'est ensuite le moment de voir tranquillement les différents matériels exposés dont une belle remorque porte char deux essieux. Ah que c'est bien d'avoir un tel engin pour porter des tracteurs.

Arrêt dégustation au stand du Jurançon. Le petit vin liquoreux offert est très agréable à boire. Puis à la buvette, c'est la pause café et quelques instants de repos. Cybèle en profite pour jouer avec des gamins. Elle est inépuisable et fait l'admiration de bien des promeneurs.

Il ne faut surtout pas oublier d'aller admirer les somptueuses carrosseries place de la mairie; 404, tractions, Aronde Montlhéry, 4CV, R8 Gordini, Alfa Sprint, coupé FIAT, Matra, Mercédès AMG, 2CV, R8S se présentent sous leurs plus belles parures. Elles font partie intégrante de la foire de Navarrenx. A l'intérieur de la mairie, c'est la foire du livre. C'est le moment de rencontrer les auteurs et de parler un peu bouquin. Allons, il faut se laisser tenter sachant qu'une journée sans lecture est une journée perdue! Hélas en repassant vers 18 heures pour concrétiser quelque achat, tout le monde a déménagé. Quelle déception suite à cette stupide négligence.

Et place des casernes que se passe-t-il? Rien, il n'y a pas de machines cette année, c'est un peu dommage. Petite balade dans les rues de la ville. En visitant l'église quelques instants auparavant, on découvre sur un panneau explicatif que Navarrenx avait été naguère chef lieu des basses Pyrénées avant que Pau ne le soit. Ceci explique l'existence de la qualité de l'architecture qui reflète un certain passé.

Du côté des gros moteurs, quoi de neuf? Conversation à bâtons rompus avec Jean-François. De nombreux promeneurs s'arrêtent devant l'énorme engin. Jean-François décide de lancer un dernier baroud d'honneur. Mathieu avec le Massey-Ferguson 1080 équipé de sa roue entraîneuse sur le trois points, s'approche du volant moteur du Duvant et lance la mécanique. Jean-François est aux commandes du moteur stationnaire. Dès que la rotation du volant moteur est assez élevée il enclanche la fermeture des soupapes d'échappement et le Diesel démarre après avoir recraché quelques volutes de fumée bleuâtre. C'est impressionnant. La rotation des bielles est bien visible.

Burette en main, le mécanicien graisse avec soin toutes les cames et autres pièces en mouvement à l'air libre. Il n'est pas avare d'explications et le public en redemande. Ce moteur est de 1933, il vient de Versailles et servait à actionner une pompes à eau qui prenait l'eau dans la Seine, il tourne à 275 tours minute, pèse dans les 24 tonnes, c'est un Diesel pur refroidi à eau. L'usine de fabrication était à Valenciennes. Ce matin un promeneur a cru que c'était un moteur à vapeur!

18 heures arrivent. L'alimentation du moteur est coupée. Il court sur son erre quelques secondes avant de s'immobiliser. L'opération préparation de l'embarquement commence.

D'abord vider l'eau du bac de refroidissement, dans les 900 litres! Un tracteur amène la génératrice qui va entraîner le moteur de la cellule hydraulique. Quand tout est branché, les 4 vérins du chassis supportant le moteur sont déployés. Les cales sont enlevées. Gérard recule la semi sous l'ensemble. La manœuvre est délicate. Le moteur doit être posé bien au milieu. Deux assistants guident le recul. Les vérins sont relevés. Le Duvant se pose sur la remorque. Les ressorts à lame de la suspension gémissent un peu mais tout est en ordre. Les flexibles des vérins sont débranchés, leurs gros supports sont démontés et levés à l'aide d'un tracteur muni de sa fourche. Ces pièces sont posées avec la centrale hydraulique à l'arrière de la remorque, soigneusement calées et sanglées. Le moteur est solidement arrimé par 4 chaînes tendues à bloc à chaque angle. Deux rampes avec gyro phares sont installées l'une à l'avant, l'autre à l'arrière de la semi. Tout est prêt. L'opération a duré une heure 10 à 6 bonhommes; Jean-François, Gérard, Mathieu, Clem, Pierrot, Guigui. Ne reste plus qu'a reculer l'ensemble dans la rue de la fontaine et prendre le chemin du retour après des adieux chaleureux.

Les Saint-Gironnais regagnent la voiture et embarquent. A tous les coups nous allons rattraper le convoi se disent-ils. En effet 1km après la sortie voici le beau cargo tous feux allumés qui entame son périple. Nous devons rester derrière, une escorte aussi prestigieuse ne peut s'esquiver. Quelques voitures commencent à s'agglutiner derrière. Malgré la puissance des 500 chevaux du Magnum, les côtes sont raides en Navarre, la vitesse tombe dans les 30km/h. Très adroitement Gérard se serre dans un parking au sommet d'une côte, les automobilistes en profilent pour passer. La “Citron” des ariègeois colle à l'arrière. Jusqu'à Mourenx et Artix la circulation sera fluide. Le grand Duvant, fier de sa deuxième sortie après son retour de Versailles en 2016 ne cessait d'étonner tous ceux qu'il rencontrait. Et de leur dire, nous rentrons à Longages en Haute-Garonne. Venez donc nous voir à Antic-Agri les 1er et deux août.

Après le passage du péage d'Artix tout en douceur l'élégant Magnum prend sa vitesse de croisière. Il est dépassé par la Citron qui reçoit un magistral coup de trompe amical.

Toutes voiles larguées elle rejoint son cher Couserans à 21h30.

Sans aucun doute Navarrenx valait bien le détour!

Bravo Navarrenx.

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