Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 23:19
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.
La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.

La ruralité à Saint-Girons, chaque année début août, dans toute sa diversité et son immense splendeur.

Autrefois le Couserans, un 23éme défilé délirant .

Les festivités 2015 seraient-elles un bon cru? Le beau temps serait-il de la partie ? Nul ne savait, d'aucuns se hâtaient.

Déjà en novembre 2014 le thème était retenu : les animaux de la ferme. C'était en fait plus facile de se raccrocher à un point fort, tout le reste ne “faisait que suivre”. Il y avait eu Saint-Girons le pays aux 18 vallées, les enfants, les attelages bovins, les chevaux.

Aussi chacun dans son équipe s'affairait et outre la ferme de Suzon, bien des animations étaient prévues dans le défilé. Tout était calé : les 10000 plaquettes publicitaires étaient prêtes vers la mi juillet, le programme était aussitôt divulgué sur le site ALC. A la dernière assemblée générale de juillet tout était passé en revue. Le moral était au beau fixe. Cette année parmi les nouveautés, un élément tenait à cœur au conseil d'administration depuis longtemps, c'était le survol de Saint-Girons avec des avions d'époque et la traversée de la ville par un Newport de 1911 sur un char, pas moins !

Toute la semaine précédent ces trois jours grandioses, l'agitation était fébrile comme d'habitude. Depuis la base de Lorp, Paul et ses commandos n'arrêtaient pas de transporter chars, charrettes, tombereaux au foirail pour le jour J. Chacun, chacune, dans son secteur s'affairait comme dans une véritable fourmilière ; vieux métiers, groupes folkloriques, attelages bovins et équins, tombola, presse, bi-petit, exposition à la mairie, ferme et animaux, tracteurs, route du foin, quel tralala! Par quelle magie une telle organisation pouvait être mise en place et fonctionner avec une telle onctuosité?

Vendredi 31 juillet.

Concert du groupe des cuivres de Rocamadour à l'Eglise de Saint-Girons. Nanou a tapé dans le mille. Même si l'assistance n'est pas très nombreuse, il n'empêche que les instruments qui brillent de tous leurs ors produisent une musique de très grande qualité grâce aux musiciens talentueux et gracieux. La soirée est magique et émouvante.

Samedi 1er août.

Le temps est gris, presque maussade mais qu'importe, la forte pluie de la veille s'est arrêtée. Demain dimanche, il fera beau, comme toujours. La foule déjà, est dense, heureuse. C'est un grand jour de fête. Le Couserans revit.

Cette année les vieilles voitures font leur tour de ville l'après midi et non pas le soir comme en 2014. Ainsi le public pourra admirer les belles carrosseries avec quiétude, sous le champ de Mars. Il y en a 27! A 15 heures tous les inscrits sont là. Beaucoup sont en costume et de nombreux admirateurs demandent à monter dans les voitures; de ce fait elles seront presque toutes pleines.

A 16 heures le convoi entame sa folle randonnée. La Jeep de Roger dans sa configuration totalement d'origine ouvre le circuit. Rue Villefranche, c'est la cohue mais tout se passe bien. Rue du Pont Vieux, stupeur, la borne du milieu de la chaussée n'a pas été enlevée! L'embouteillage est énorme mais le public et les commerçants peuvent admirer les automobiles et les toucher du regard. La 4CV de Pierre chauffe un peu et ne fera pas le troisième tour. L'énorme Cadillac de Jean-Paul arrive à se faufiler malgré les passages étroits. Le circuit terminé, les belles reviennent se garer au Champ de Mars.

Au square Balagué, c'est maintenant la route du foin. Cette magnifique animation pour la deuxième année a été préparée et exécutée avec brio par l'équipe de Jacky d'Ustou. Le foin arrive en charrette, est déchargé, étalé, fané avec la faneuse tirée par la jument, mis en couronne et rechargé. C'est un bon millésime provenant du pré de Lorp qui a été soigneusement cultivé par les soins de Philippe et de Paul. Le dosage des succulentes graminées et légumineuses avait été particulièrement méticuleux. Le fourrage, ah, quelle corvée mais quel spectacle inoubliable.

Samedi soir.

Un repas reposant avait été pris sous le chapiteau du Champ de Mars. Une bonne partie des organisateurs D'ALC et le groupe des automobilistes d'Antan s'y retrouvait. Alors que Paul s'activait autour de ses inédits brûlots au Champ de mars et au square Balagué, le feu d'artifice était attendu par une foule très dense, autant que pour la fête de Saint-Girons. Elle n'aura pas été déçue. Un peu avant 23 heures la pyrotechnie savamment orchestrée par le technicien de Lorp aura ravi tout le monde. Décidément les évènements ont pris bonne tournure pour cette 23ème édition. Que disent les augures pour le lendemain?

Au bi petit, c'est la cohue. Les futs de cervoise sont en perce, le comptoir est bondé, la rue appartient “aux clients” . Fofo et son équipe de garçons s'affairent à tout va! La recette va-t-elle pouvoir contenir entièrement? Saint-Girons, l'espace de deux jours est la propriété de l'armada d'Autrefois le Couserans. Ces moments merveilleux font tout simplement penser qu'il y a à peine quelques décades, la jolie cité connaissait une telle affluence pour ses foires des 2ème et 4ème lundis du mois, que la foire ovine était une des plus importantes de France et que les foires aux chevaux de la Toussaint et du deux janvier avaient une renommée nationale.

Les groupes folkloriques ont eux aussi participé à la nocturne. Le festival du RITE a pris rang pour la première semaine d'août. Le monde amène le monde.

La nuit s'avance, pour beaucoup elles sera courte mais qu'importe, c'est jour de fête, la passion gomme la fatigue.

Dimanche 2 août.

Dans la plupart des chaumières les réveils ont tintinnabulé très tôt. Certains avec leurs vieilles mécaniques ne vont pas très vite et Paul avait bien dit ; rendez vous à 7 heures à Lorp et pour ceux qui viennent directement au boulevard Frédéric Arnaud, à 8 heures . A la ferme de Suzon, les équipiers préparaient le site bien avant le lever du jour.

A Lorp, un véritable ruche, qui n'était pas sans rappeler la noria des camions au temps de la splendeur des papiers fins et soyeux, bourdonnait. Hommes et tracteurs manœuvraient dans tous les sens. Trois engins refusent délibérément de démarrer et pour cause les robinets de gas oil ont été fermés. Surement par une main étrangère et coupable? Ce ne sont pas moins de 20 véhicules qui vont rejoindre la ville dans un cortège fabuleux escorté par la gendarmerie.

A Salucie un détachement lourd de 9 tracteurs conquiert la ville par la route de Foix. L'équipe le Labarthe-Inard, venue par la route le samedi, était postée au foirail. Jacky ,d'Ustou, emmène son écurie sur des remorques porte-voitures, l'escouade de Lasserre fait son déplacement par la route ainsi que la compagnie légère de Fernand et Guy venue du Cap Blanc. Alain et Armand viennent de Sentaraille et de Lorp. Georges de Caumont fait escale à Lorp pour accrocher son char. Quel tintamarre! Avant 9 heures le bataillon au complet est garé au boulevard depuis chez Monnereau jusqu'à Saint-Vallier. Impressionnant! Il n'y a pas moins de 63 tracteurs pour la plupart attelés de matériel d'époque. L'effort des participants en tenue règlementaire est remarquable.

Un peu avant le casse croûte traditionnel derrière chez tutti frutti, Paul proclame les mots de bienvenue et les dernières consignes. D'émotion il en perd presque la voix. La tension (de joie) est palpable, l'attention a du mal à se fixer, l'appétit des légionnaires est énorme.

Les boules chaudes pour ne pas risquer un démarrage difficultueux, tournent tranquillement. Le boulevard est noir de monde, l'heure du défilé sacré approche.

Au foirail, qui n' a pas vu les impressionnants préparatifs n'a rien vu. Le moindre espace est occupé. Chacun s'affaire avec méthode et application. Après les mécaniques c'est la grande esplanade où se trouvent les attelages et tous les groupes. C'est le royaume de Nanou, Philippe, Claude , Michel. Tout est préparé avec minutie. Chacun a son N° d'emplacement. Comment faire autrement pour coordonner un tel défilé de plus de 1 km de long? Il y a même l'avion arrivé d'Antichan sur une remorque vers 7 heures qui débarque! Le président veille au grain et en poste à la sortie, surveille aisément la formation du cortège.

Place des capots, les inédits moteurs de l'intrépide équipe de Jean-François de Longages sont postés depuis vendredi soir. Là, c'est encore très calme, le festival est prévu pour l'après midi. Place Vaillant Couturier, curieusement il n'y a rien?

Place Alphonse Seintein Marie-Lou et Ginette sont en poste pour renseigner les touristes et préparer le départ des ventes de billets de tombola. C'est le point accueil.

10 heures.

Saint-Girons en émoi.

Un coup de sifflet strident retentit. Ici ce n'est pas comme à l'océan où le silence fait suite au reflux de la vague. Le bruit tout le long du boulevard est pharamineux. Songez, 63 moteurs vrombissent sans compter les exclamations des chauffeurs et du public. L'armada avance tout doucement. Le premier cap du rond point se franchit lentement. Les spectateurs sont très nombreux. Après les invincibles mécaniques viendront se greffer tous les groupes et attelages dans un ordre savamment préparé par Nanou.

A 10h 30 déjà, les traceurs déboulent au monument aux morts. Gilbert B y va de ses commentaires place des capots. La masse avance au pas dans la rue Villefranche qui est bondée. En tête le magnifique Saurer de Francis, sans ennuis cette fois ci. Paul arrive avec son “pétarou” au monument et envoie le mot de bienvenue pour cette splendide 23ème édition. A cet instant, surprise, deux avions répliques de la guerre 14/18 survolent le Salat à basse altitude. Le public retient son souffle! Le staff de l'association travaillait depuis longtemps sur le sujet, voilà qui est fait.

Les tracteurs défilent dans un ordre remarquable, bien espacés, chacun avec sa plaque signalétique en ardoise, quasi tous les conducteurs et passagers en tenue conforme. Quelle merveille!

Les arrêts devant les stations des commentaires sont courts mais intenses. Pau-Paul s'occupe des groupes folkloriques et musicaux. Sa verve est intarissable et sa connaissance du défilé remarquable. Il a bien révisé. Le public apprécie, les rires fusent de partout. Pour les animaux son coéquipier reprend la main. Hélios darde de ses puissants rayons cette immense fête. La tradition se vérifie, il fait toujours beau le premier dimanche d'août.

Oh, c'est vrai le ciel est un peu nimbé de volutes bleues. La passage des énormes boules chaudes n'y est pas pour rien.

Ainsi pendant deux heures ce défilé d'une rare intensité va ravir petits et grands. Mais voici encore une surprise de taille: un avion de presque 8m de large arrive sur une remorque basse derrière un tracteur vert! Il passe juste au dessus des têtes. C'est une réplique d'un Niewport de 1911. le convoi est escorté par une équipe de l'aero club d'Antichan en tenue d'époque. La jeune pilote ne cesse de faire des signes de bienvenue. Quel succès. Cet extraordinaire attelage va repasser! En effet pas question d'enfiler la rue de la république; aussi square Balagué demi tour et direction place Vaillant Couturier où il sera garé tout l'après midi. Les promeneurs pourront même voir un simulateur de vol d'Airbus en grandeur nature garé là aussi. Pendant ce temps les tractoristes piaffaient d'impatience pour regagner leur stationnement rue Villefranche. Paul avait bien pris les cotes de l'imposant aéronef et s'était déplacé en ville auparavant pour cerner au mieux les passages délicats.

Maintenant arrive l'heure du repas et chaque groupe rejoint le lieu assigné par l'excellent organisateur Laurent. Pas moins de 11 restaurateurs vont servir dans les 1000 repas ce midi pour les participants du défilé.

L'après midi alors que les rues du centre ville grouillent de monde comme jamais, les animations continuent.

Place des Capots.

Les moteurs fixes (Duvant, Deville, Moes, Bernard....) font revivre les pages glorieuses de la motorisation des campagnes.

La ferme à Suzon au square Balagué.

Plus qu'ailleurs une agitation fébrile règne dans ce petit paradis. Les animaux sont parqués dans de petits enclos décorés de buis. Gallinacés, équidés, ovins, caprins, porcins, palmipèdes se côtoient pour le plus grand bonheur des admirateurs très nombreux.

Place Aristide Briand.

Le maréchal Ferrand, Eric de Bechat, y va de sa main experte pour ferrer à chaud les chevaux.

Au champ de Mars.

Sous les platanes, c'est le rêve. Les stands de sandwiches, croustades, gâteaux, fromages et boissons ne désemplissent pas. Quel endroit charmant que celui là?

Place de la Mairie.

L'équipe de Labarthe-Inard s'affaire autour de la grosse batteuse Merlin. Le maître Hubert veille de son ombre tutélaire au bon déroulement de l'exercice. L'absence de Jean-Marie se fait ressentir. Ah, la charrette de gerbes arrive tirée par des hommes. C'est inédit! Il y a donc eu panne de bovins? Enfin le grain finira par couler pour le plus grand bonheur des spectateurs.

Salle de la mairie.

Paquo, Marinette, Jeanette, Paulette se sont montrées expertes pour faire une exposition de toute beauté sur l'épicerie d'antan.

Place Verdun et Quai du gravier

Un véritable forum; vieux métiers, échoppes et animations sont au coude à coude. La main experte de Laure n'est pas étrangère à ce succès.

At bi petit;

Le régime est presque celui de la surchauffe! Les “clients” ont envahi la chaussée. Heureusement les intendants bien rodés ont prévu assez de volume. Il ne s'agirait pas que l'une des recettes D'ALC se trouve mal! Ce local est vraiment trop charmant.

L'après midi s'étire. Déjà quelques tractoristes soucieux de rapatrier leurs précieuses mécaniques ont commencé à rejoindre leur port d'attache. La rue Villefranche se vide. Un peu partout chacun plie ses bagages, qui au square Balagué les animaux, qui place de Verdun les manèges, qui au quai du gravier les étalages......Place des Capots le machiniste JF embarque les moteurs sur deux camions remorques grâce à l'élévateur de Christophe du Bousquet. Les mécaniciens vont attendre l'heure légale de 22 heures pour regagner leur base.

Voilà la 23ème édition achevée. Encore un cru réussi. Demain lundi, plus rien n'y paraîtra en apparence du moins, mais dans les esprits ,bien des magnifiques souvenirs y seront gravés.

Bravo Saint-Girons!

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2016 2 05 /01 /janvier /2016 20:02
Le B, un des symboles qui anime la passion des tractoristes ....

Le B, un des symboles qui anime la passion des tractoristes ....

Chers lecteurs, bonjour.

La Tracapco vous adresse ses meilleurs vœux pour la nouvelle année. Toujours très nombreux à venir surfer sur le blog du petit écrivain, cela ne peut être qu'un encouragement fort pour

persévérer. Soyez grandement remerciés car sans lecteurs point de texte!

Faites nous part de vos suggestions, de vos idées, de vos remarques, nous essaierons d'améliorer contenant et contenu.

Si l'année écoulée fut très heureuse et bien remplie quand au domaine du machinisme agricole, l'année 2016 s'annonce elle aussi extrêmement forte.

A Navarrenx fin janvier, il faut aller voir les merveilleux moteurs de Jean-François et de son équipe qui seront de sortie.

Les 12 13 et 14 février la première foire importante débute à Barcelone du Gers.

En avril l'énorme foire très sympathique de Réalmont ne doit surtout pas être oubliée.

A Mazères d'Ariège, la belle fête rurale avec un impressionnant cortège de tracteurs est imparable.

A Baraqueville fin avril ce sera sans doute la cohue habituelle dans cette charmante bourgade. Attention au stationnement pour ceux qui viennent du sud, il faut marcher au moins 1 km !

Saint-Girons et Autrefois le Couserans les 6 et 7 août seront probablement l'objet d'une très forte concentration de public avec comme thème les vieux métiers.

A Longages avant le grand rassemblement des 3 et 4 septembre il suffit de regarder le programme 2016 sur le site labour passion pour se rendre compte que dans cette très belle écurie, ça ne chôme pas! Il se prépare un nouveau sujet pour Anticagri encore secret pour l'instant. Ce sera la quatrième année qu'un sujet spécifique sera traité.

Bien sur il faudra suivre de près les finales départementales et régionales des concours de labour des jeunes agriculteurs: toujours de moments forts.

Caussade, toujours en octobre, le grand pèlerinage national, clôturera la saison.

Ah, penché sur ses Diesel, il ne cessait d'ausculter le bruit des combustions, d'écouter le cliquetis des pompes à injection en ligne, d'admirer la dépression au filtre à air, d'être fasciné par les turbulences des gaz d'échappement brûlants. Dans ces moments sacrés, la terre aurait pu devenir cendre ou poussière, rien n'avait d'importance......

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 20:26
La Massey-Harris à l'oeuvre à Peillou, Saint-Lizier Ariège.

La Massey-Harris à l'oeuvre à Peillou, Saint-Lizier Ariège.

La lieuse et les deux paires de Gasconnes, Lorp, champ du chateau d'eau.

La lieuse et les deux paires de Gasconnes, Lorp, champ du chateau d'eau.

Dans la troisème photo la Massey-Harris est remisée dans la troisième écurie.
Dans la troisème photo la Massey-Harris est remisée dans la troisième écurie.
Dans la troisème photo la Massey-Harris est remisée dans la troisième écurie.
Dans la troisème photo la Massey-Harris est remisée dans la troisième écurie.

Dans la troisème photo la Massey-Harris est remisée dans la troisième écurie.

La Massey-Harris, la Massey-Harris!!!

Dans les années 60 le temps des battages s'estompait peu à peu et les moissonneuses batteuses avaient envahi les campagnes. En 1958 lorsque la première Massey-Harris d'Icarol d'Escoulis moissonnait à Bagens en bordure de la Nationale 117, presque tous les automobilistes s'arrêtaient pour voir évoluer cette splendide usine ambulante. Par ce beau jour de juillet la machine était attendue à Peillou. Père avait dit aux garçons; c'est pour aujourdh'ui les enfants. La machine va arriver d'un moment à l'autre et le grand plateau va être dépiqué.(chaque parcelle portait un nom; le grand plateau, le petit plateau, le pré de la côte, la bernère etc....)

-on pourra monter dessus Pa?

-Oui mais il ne faudra pas gêner le chauffeur ni Joseph et André qui seront à l'ensachage sur la plate forme.

-chouette!

Tout à coup un ronflement se fit entendre au loin dans l'allée des peupliers et la petite famille de s'écrier;

-la machine, la machine!

Un vaisseau extra terrestre n'aurait pas fait plus d'effet. L'engin rutilant monte la côte à petite vitesse. Elle est rouge, c'est une Massey-Harris, qu'elle est belle! Après les salutations de bienvenue, André et Joseph montent à bord et l'énorme moissonneuse-pour l'époque- rejoint le grand champ par l'allée des tilleuls. Aussitôt la merveilleuse mécanique attaque la céréale dans un magnifique tintamarre et une auréole de poussière qui surgit d'un peu partout. Le blé est assez fourni en paille et les bottes sont rejetées à l'arrière avec une cadence régulière. Mr Icarol fait des bandes d'une rectitude parfaite. Quel coup d'oeil! A l'ensachage le rythme est supportable. Ici les rendements ne sont pas ceux de la Bauce. De plus la vitesse d'avancement est faible. C'est que le petit moteur Peugeot d'une robustesse extraordinaire (cf. l'article Peugeot, une forte implication dans le monde agricole) remplit son contrat sans défaillance aucune. Ce mariage Peugeot Massey-Harris parfaitement réussi a laissé un sillage légendaire.

Ce blé, culture ancestrale et au symbole si fort, régnait encore en maître dans les exploitations. L'heure de la spécialisation allait pourtant sonner et souvent les patriarches, lorsqu'ils apprenaient que la céréale dorée et adorée allait disparaître de leur ferme s'écriaient avec hantise et colère; tu vas point faire de blé!

Les garçons étaient montés à bord du flamboyant navire qui oscillait avec grâce au gré des inégalités du terrain. Quelle joie de pouvoir enfin toucher de si près cette industrie grondante, tapageuse, poussiéreuse, cahoteuse, compliquée! Au dessus de la passerelle à sacs les énormes lettres en jaune; Massey-Harris ( une immense et passionnante histoire qui avait débuté en 1895 et qui apparemment n'était pas près de s'éteindre).

Lorsque un sac est plein, Joseph le laisse descendre par la glissière. Dans un moment Père et Joseph Estaque viendront avec le Perkins et la remorque charger la récolte précieuse.

-et là, Joseph, ce troisième sac qui se remplit moins vite, c'est quoi?

-les impuretés et les petits grains abîmés. Ce n'est pas bon pour faire de la farine, ça ira pour les poules.

Ah science du nettoyage et du tri!

Le chauffeur change de position et conduit debout de temps en temps. Les journées sont longues, très longues. Même s'il y a un assistant et que tout se passe bien, le travail est pénible. De plus tous les agriculteurs surveillaient avec un soin jaloux la propreté du grain et veillaient à ce que la paille soit coupée très courte. Gare aux cailloux que risquait d'attraper la lame ou qui avaient l'audace de monter dans le convoyeur. L'après midi s'étire et le grand champ ne sera pas fini. Ce soir il y a trop de rosée et il est décidé de stopper le chantier. La Massey-Harris va coucher dans la troisième écurie. C'est un événement! Le méticuleux chauffeur la recule mais ne peut la rentrer entièrement faute de plaçe. Il prend soin de dépoussiérer la grille du radiateur. La belle n'a rien à craindre, les habitants de la ferme veillent sur elle. Une telle aubaine n'est pas près de se renouveler.

Le repas du soir est fort animé et n'est pas sans rappeler les repas de battages, une des plus belles fêtes rurales. Le lendemain matin la machine est sortie de son nid à petite vitesse. C'est l' heure de l'inspection et de l'entretien avant d'attaquer une nouvelle et rude journée. Le champ fini la Massey-Harris repart de son trot léger et soutenu vers Sain-Lizier. Toute la famille la regarde s'éloigner avec gravité. C'est un beau moment qui vient de passer. Si le blé, peu adapté dans ces terres humides et acides allait être remplaçé par le maïs qui montait en puissance, c'était toujours une céréale et pas des moindres qui allait engager de nouvelles aventures.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Le blé en france en 2015, une production record de plus de 40 millions de tonnes et un rendement de 78 quintaux à l'hectare sur un peu moins de 6 millions d'hectares. 
Icarol d'Escoulis, toujours dans l'entreprise agricole, équipé en Claas. Cf autres article; Cérès, la grande déesse bleue de la moisson. La TX 62, la digne héritière des illustres Clayson.
Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 21:52
Antic-Agri les 5 et 6 septembre.

Antic-Agri les 5 et 6 septembre.

Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.
Antic Agri 2015 à Longages, le déboulé des calandres oranges.

Antic Agri 2015 à Longages,le déboulé des calandres oranges,

C'était maintenant la troisième année consécutive qu'un thème avait été choisi pour les admirables journées d'Antic Agri. En 2013 la féérie Massey-Harris Ferguson, en 2014 les tracteurs à chenilles et en 2015 Someca-Fiat. Il faut dire que là bas une équipe d'irréductibles ne voyait que par Someca. Il y avait plus de 45 tracteurs à la calandre orange. Cette glorieuse page de l'histoire du machinisme était fort bien représentée. DA 50, Som 40, 511, Super Som 40, 25R , 80R, 120C, 20D étaient à l'honneur. Et surprise un rare MAP DR 40 en parfait état de fonctionnement rappelait l'histoire prestigieuse de la MAP, puis de la SEVITA, et de la SOMECA englobées dans le puissant groupe SIMCA de l'époque. Ces magnifiques engins trônaient dans le cercle en face du petit bosquet. Puis derrière venaient les autres marques. Au moins 163 tracteurs étaient présents. L'intrépide équipe de l'association avait travaillé d'arrache pied pour mettre cette énorme intendance en place. Qu'on en juge: -En plus des 163 tracteurs dont 3 au battage (Fordson,D4, SFV) et 1 à l'entraînement des moteurs, plus un sur le podium à l'entrée du site( Someca, MAP, Nuffield, Lanz dont 1 HL12, SFV, Renault N 70, Fahr, Ford dont un super Major 4 roues, IH, MF dont un motorisé Minneapolis Molines, Massey-Harris, Ferguson,Deutz, Fendt, Hanomag, Pampa). A noter un seul Renault, pas un seul R 3042 ou R 7012!

-24 moteurs à poste fixe -1 charrue à balançe -2 batteuses Merlin et SFV, 3 presses -7 motoculteurs -33 charrues garées devant les batteuses.- 1 manège et un batteur -1 tarare -1 unimog et son trinqueballe.

La ferme;4 bœufs,3 génisses, 4 oies, 13 poules, 3 chèvres, 1âne 7 stands (chapelier, vannier, trains, petits moteurs, objets en bois, les pneus)

-1 maréchal ferrand -1 loco de Mascagne avec machines à sabots Baudin à Lurcy. 1 loco avec moulin à farine -1 moteur Bernard avec machine à confectionner les moellons (Vincent au Coteau Loire) -1 tracteur Fendt avec machines multi fonctions -1 balaitier et son tracteur Fendt avec sa machine à couper du menu bois- la routière de Mounil -le rouleau à vapeur Albaret.

Bourses pièces; 8 stands avec 3 tracteurs à vendre (1 cub américain, 2 MF).

- 21 voitures dont Citroën, Hotchkiss, Renault etc....

~~Le samedi matin alors que le brouhaha familier s'installait, quelques retardataires arrivaient encore. Très vite, le concours de labour des motoculteurs démarrait. C'est que le programme était très chargé. Peu de participants mais de bons connaisseurs. Venez plus nombreux, les amateurs, c'est tellement amusant et apprécié du public! La terre est à point. La semaine à été pluvieuse. Les tracteurs démarrent de ci de là et font quelques petits tours dans les grandes allées circulaires. Ah la sono fait des siennes. Le président a du mal à se faire entendre. Les ondes se perdent dans la nature.... A midi un très sympathique repas est servi aux participants, aux exposants et au public. Vers 15 heures c'est au tour du labour du club Lanz d'opérer. Dans le même temps la routière fait son labour au câble sous les yeux ébahis des spectateurs. Les autres machines à vapeur ne sont pas en reste. Tous les stands sont très fréquentés. Les moteurs de Jef lâchent leur énormes chuintement caractéristique au démarrage. Les magnifiques bœufs Casta et Salers tout empreints de force et de sagesse font plusieurs démonstrations de labour. Les rutilants Farmall de l'écurie de Michel s'en donnent à cœur joie. Le rugissement de leur splendides 6 cylindres est fascinant. Tout à côté le Farmall 267 de Régis avec son bi-soc réversible Huard faisait un labour à (trop) grande vitesse qui avait fait légèrement surchauffé le moteur de Saint-Dizier. Bien sur Philippe n'avait pas été en reste avec son 806 qui avait plusieurs fois gravi la petite côte evec force décibels. Ah, n'oublions pas le battage avec la TOM de la SFV 1950 et la presse Brouhot, patronné par l'inégalable équipe de Guitou. C'est le D4 d'Eric qui entraînait cette belle machinerie sans difficulté aucune. La traditionnelle remise des prix avait lieu vers 18 heures. Marie Hèlène, la star d'Antic Agri se voyait remettre le premier prix et classée pour le concours national à Royan! Avant le souper les tractoristes étaient conviés à présenter leurs mécaniques au défilé devant la buvette. Cette fois ci la sono, sortie de sa torpeur, donnait tout son allant pour les commentaires des modèles , des marques et de leurs propiétaires. Le chapiteau n'était pas prévu pour le cirque, non, mais pour le repas du soir. Et quel repas, un véritable festin de dépiquage! Plus de 400 convives ont pu se pourlécher les babines dans un long moment d'extraordinaire convivialité. La journée n'était pas finie, que nenni. Il y avait le labour de nuit avec ou sans éclairage, qu'importe! En fait personne n'a quitté la raie ni ne s'est perdu dans le champ. Une rumeur avait circulé toute la journée que demain dimanche, un spectacle inédit se passerait? Dimanche 6. La journé sera belle. Un chaud soleil vient éclairer de ses rayons ardents le site grandiose. Les visiteurs de plus en plus nombreux convergent vers le centre de la manifestation. Avant 10 heures Martine annonce que toutes les places des repas sont vendues. Les habitués de la fête se saluent et engagents force conversations. C'est que maintenant Longages devient un lieu mythique qui reçoit ses pèlerins de tout le sud ouest. Chacun s'affaire dans son coin: qui à son stand, qui à sa machine, qui à son tracteur. Longages, ce n'est pas du statique. Les tracteurs, à petite vitesse, peuvent évoluer. Les boules chaudes attirent toujours autant de monde pour leur démarrage. Il n'est que de capter les conversations des anciens et d'entendre; ah, j'ai connu ce temps là, j'ai travaillé avec ces engins,,, Le routière ne chôme pas pour tirer l'énorme charrue à balançe dans un sens, et remorquée par le D4 d'Alain dans l'autre sens. Jacques, l'homme du Latil, s'est fait un sang d'encre à la pensée qu'il avait du fournir plusieurs voyages de bois pour satisfaire l'appétit glouton de la grosse Marshall! Après le repas, concours de labour libre. Narcisse qui a soigneusement piqueté les parcelles veille sur ce beau spectacle.

Il y a du monde partout. Tout à coup, voici la nouvelle tant attendue; tentative de record de labour d'un hectare avec des charrues en planche. Ce seront en fait 38 tracteurs qui vont dévorer un hectare en 10mn 27 secondes! Eric a donné le là avec son magnifique 120 C. Quelques secondes seront perdues au départ d'une raie; un qui s'arrête et toute le colonne est stoppée, comme les wagons derrière la locomotive. Enfin le résultat n'est pas mal pour une grande première. Les experts pensent qu'il pourra étre amélioré. Il y a donc fort à parier que l'épreuve sera reconduite? Mais quelle démonstration pittoresque! Qui du public ou des tractoristes étaient le plus heureux? Alors que la routière n'arrêtait pas de rembobiner son énorme câble accroché à la grosse charrue, que Mascagne le sabotier usinait, que l'impressionnant Albaret roulait, la batteuse Merlin entraînée par le SFV 402 et la presse par le Fordson Major 6 cylindres, dépiquait les dernières gerbes. Il n' ya vait donc pas de fourche sur la remorque?

Les bœufs continuaient leur brillante démonstration au manège de Pascal, et les Farmall 1466 et 1566 finissaient de pulvériser la terre. A coup sur le rendement à la prochaine récolte allait connaître une forte augmentation. La remise des prix clôturait cette impressionnante journée. Comme quoi le labour ne pourra jamais laisser indifférent et puis c'est aussi l'âme d'Antic-Agri Peu à peu les rangs s'éclaircissent, tant des hommes que du matériel. Les cliquetis des chaînes d'arrimage et les résonances des caisses polybennes prennent le pas. Les tracteurs des environs regagnent leurs pénates “à pneus”. Les moteurs à poste fixe sont hissés sur les barges par le Merlo. Les stands ont plié boutique. Les sémaphores alimentés par l'infatigable groupe électrogène Himoinsa éclairent encore la place pour de longues heures. Antic-Agri 2015, un énorme succès. Déjà des bruits de couloirs circulaient; et si l'année prochaine on faisait le thème …...?

Presque égarés sur une autre planète durant ces deux journées enfiévrées, les irréductibles Longagiens semblaient intarissables.....

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 19:54
Ruston à Lincoln
Ruston à Lincoln

Quel beau pré à Villeneuve, pour accueillir tout ce matériel de battage, quelques tracteurs, moissonneuses batteuses, semoirs, faneuses, manège de battage. Bernard Lay a fait fort encore une fois pour la 29 ème édition. Toutes les batteuses tournent. L'approvisionneur avec son Fendt et le char à 4 roues déposes quelques gerbes devant chaque machine.

Ainsi depuis le fond se succèdent les marques suivantes; -Vendeuvre (Barse sur Aube) -Marshall à Gainsborough -Ransomes à Ipswitch - Ruston à Lincoln -Merlin et presse Merlin de Vierzon -Société Bourguignonne et Thierion de Nuits Sous Ravières type VP 1343 d'une capacité indiquée de 40 quintaux/heure! -Girard de Louvigné en Mayenne et sa presse Rivièrre-Casalis de Saint-Jean de Braye. -Trilladoras Metalic Tipo 58, Alcade Costa Lerida -Ruston Proctor§Co de Lincoln -Winterberger à Frévent, estampillée PDC (Pas de Calais). -Cusson à L'Aiguillon -fabrique de pressoirs, matériel de battage René Nogues à Semeac. -moteur Millot qui entraîne un trieur Marot de Niort. L'organisation est rodée. Les machines sont repeintes et à tour de rôle avalent quelques gerbes soigneusement enfournées par un homme éxpérimenté. Tracteurs Vierzon, Renault R3041 et locomobile envoient toute leur puissance pour entraîner les immenses courroies. La courroie de la Marshall saute et l'équipage s'affaire pour la remettre en place et caler le tracteur. Les mécaniciens hésitent sur le sens d'une petite courroie sur le côté droit. Guytou, de Martres, dans l'assistance se permet d'indiquer que le ventilateur de l'extirpateur tourne dans le mauvais sens et qu'il faut donc la croiser. A remarquer la très vieille presse Claas, bien restaurée, marquée Class Patent qui symbolise le départ de la petite fabrique familiale de Harsewinkel dans les machines de récolte. Le très rare manège entraînant un petit batteur, mené par trois paires de vaches et bœufs (Gasconnes et Casta), ne laisse pas d'impressionner le public. Le deuxième manège, faute de chevaux, est actionné par un petit Lanz; un symbole fort là aussi rappelant que Heinrich Lanz était entré de plein pied dans le machinisme agricole avec la construction de petites machines de ferme, des manèges de battage, des machines à vapeur puis des tracteurs à boule chaude. Les voitures anciennes ont été conviées à la journée. Elles resplendissent de tous leurs éclats sur le doux et agréable tapis vert.

La moisson ne pourra avoir lieu faute d'avoir reçu de la pluie la veille encore. Quel est donc ce tracteur bleu clair à gauche de l'entrée? Un rare Perrot , construit à Montréjeaux sur une mécanique Ford. Au fond, là bas, quel est ce semoir très bien repeint? Ah, nom de nom, un Germinal de la maison Puzenat à Bourbon Lancy. Quelle belle plaque d'identité! Décidément, à Villeneuve, c'est un remarquable oasis de ruralité! Bravo aux organisateurs qui n'ont pas ménagé leur peine et fait une démonstration de grande qualité avec des matériels devenus rares et animée par des commentateurs appliqués.

La déesse de la moisson pouvait être heureuse, la passion des emblaviculteurs n'était pas près de s'eteindre.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Villeneuve Lecussan, une batterie de batteuses au battage.
Partager cet article
Repost0
5 octobre 2015 1 05 /10 /octobre /2015 21:59
Tractomania à Caussade

Le grand pèlerinage annuel de Caussade, c'est pour bientôt !!!!

Les deux grandes journées dédiées aux tracteurs d'Antan approchent; les 17 et 18 octobre.

Tracteurs, pièces détachées neuves et d'occasion, miniatures, affiches, livres, plaques,notices techniques, défilé de tracteurs; tout y est dans l'ambiance unique de Tractomania. En un mot, c'est Tractomania à Caussade.

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2015 3 30 /09 /septembre /2015 20:12
Poussière d'or, grain et paille...

Poussière d'or, grain et paille...

La rotation éblouissante des poulies.
La rotation éblouissante des poulies.
La rotation éblouissante des poulies.
La rotation éblouissante des poulies.

La rotation éblouissante des poulies.

Dépiquage pittoresque à Lavernose Lacasse.

Le jeudi 10 septembre, le président d'Antic-Agri avait demandé dans le brouhaha de la réunion; -qui vient au battage de Lavernose Dimanche, il faut 10 bonhommes? Quelques mains timides s'étaient levées puis peu à peu l'équipe s'était constituée. A 7 heures un premier détachement arrivait à Lalinde. Cyrrhus dans sa rêverie habituelle avait cru Lalinde à Bergerac puis s'était ravisé et était venu par l'immense chemin enherbé le long de la forêt! André avec le gros MF 1150 tracte la batteuse(SFV 1950 ), la presse Brouhot et la roulante dite Caïfa.L'attelage est long, beau et pèse plus de 8 tonnes. A 7h30 c'est le départ vers Lavernose. Une petite heure suffira. Que la place publique est belle. A 8h 30 le convoi stoppe. En une heure Guytou, Louisou, Daniel, Alain posent cales, courroies (8), tuyaux de l'extirpateur et le monte gerbes. Guytou dans un calme olympien donne les consignes. L'Hanomag de Tony, chargé de la motricité est aligné en un rien de temps. Le patron du battage est heureux: aucun essieu arraché pendant le transport et mise en place du matériel dans un temps record. Vers 10 heures, un premier dépiquage a lieu. Au batteur, André, empailleur Eric, Tony au tracteur, Guytou depuis les aiguilles avec son frère supervise le tout, Daniel et Alain à l'ensachage, Cyrrhus et Michel sur la remorque. La mécanique ronronne allègrement. La cadence pour mieux capter l'attention du public très présent, est modérée. L'animateur local, de son très puissant micro vient demander quelques explications et en profite pour interwiever l'incollable Guytou dans le domaine du battage.

A midi trente, repas offert par le comité local. Quel agréable moment de repos. L'endroit est vraiment très accueillant. A 14 heures nouveau petit battage. Pour changer la donne le tracteur est remplaçé par le gros Bolinder d'Yves. Un observateur malicieux demande à Guytou si ce gros 55 chevaux sera à même d'entraîner son matériel! Non mais!

L'industrie démarre. Tout à coup un bruit sourd et bref s'entend du côté droit de la SFV, puis plus rien. Quelques instant après, re-belotte! Cette fois-ci, c'en est trop: stoppez les machines! L'extirpateur est bourré; nettoyage et départ. Peu de temps après, le bruit infernal recommence. Nouvel arrêt et examen minutieux; horreur, une pale du ventilateur a cassé, Guytou sort l'objet amputé, vérifie la bonne rotation du ventilateur et ordonne le lancement. Il n'y aura plus d'incidents. Repos jusqu'à 15h45. Le public est de plus en plus dense et pose force questions. Il est temps d'engager le finale sinon ce sera trop tard et il faut aussi songer au retour. Par précaution quelques sacs sont vidés dans la petite remorque du 137. Eric marque à la craie; vente de paille 5€ la botte, 10 € le sac de grain (si le cours pouvait paraître un peu élevé par rapport à la mercuriale, c'est qu'il s'agissait d'un joli grain bio et très sec!).

C'est un spectacle grandiose. L'énorme moteur d'Eskiltsuna ronronne presque comme s'il était à vide. L'immense courroie motrice faseille avec élégance. Les hommes qui s'affairent dans ce boucan sont radieux. Eric fait signe dicrètement à Cyrrhus de mettre la pédale très douce; une seule gerbe sur l'élévateur( Olive fabriqué à Fenouillet). Inutile de s'emballer! La dernière étape doit durer. Il faut dire qu'il y a énormément de monde autour des machines, les appareils photos crépitent. Quelle joie!

Vers la fin de la remorque deux énormes rats soudain dérangés dans leur froment quittent le navire et sautent dans la foule pour le plus grand bonheur des petits et les cris d'orfraie des dames! Ce n'est pas fini, deux souris fort grasses, sautent à leur tour cette fois-ci de l'avant. Les rires plus forts que le vacarme fusent.... Faute de gerbes, il faut se résigner à laisser l'énorme bastringue courrir sur son erre car c'est probablement la dernière sortie de l'année. Pendant que deux équipes chargent blé et paille, les hommes de la manœuvre rompus à leurs tâches, tels des garçons de cirque se mettent au démontage. Tout est vite nettoyé, plié, décalé, enroulé, remisé. Pour faciliter la sortie le Nuffield Row-Crop d'Alain attelle le train et tourne sur place vers le départ. Puis le V8 est attelé et devant les derniers spectateurs médusés reprend la route de Longages ( un assistant avait fait enlever les rallonges électriques sur le passage car les grosses roues en fer de la Vierzon auraient eu tôt fait de les dénuder) suivi des Deutz et du 137. A Lalinde à 18h 55 les machines sont remisées avec le Deutz qui les pousse dans leur grand hangar. Bravo à l'équipe d'Antic Agri et à Lavernose Lacasse!

Il se murmurait dans les coursives qu'un sage de l'antiquité avait dit; il n'y a pas d'homme qui ne puisse se prétendre homme d'état, s'il ne connaît rien au problème du blé!

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Partager cet article
Repost0
14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 22:19
Parés à appareiller!                     La contrée au plus  climat du monde.   Halte au sommet. Arrivée au repaire.beau
Parés à appareiller!                     La contrée au plus  climat du monde.   Halte au sommet. Arrivée au repaire.beau
Parés à appareiller!                     La contrée au plus  climat du monde.   Halte au sommet. Arrivée au repaire.beau
Parés à appareiller!                     La contrée au plus  climat du monde.   Halte au sommet. Arrivée au repaire.beau
Parés à appareiller!                     La contrée au plus  climat du monde.   Halte au sommet. Arrivée au repaire.beau
Parés à appareiller!                     La contrée au plus  climat du monde.   Halte au sommet. Arrivée au repaire.beau

Parés à appareiller! La contrée au plus climat du monde. Halte au sommet. Arrivée au repaire.beau

La RNUR en remorque de la DB.

A vrai dire il y a longtemps que le Renault R 7012, probablement celui de Peillou était surveillé de très près. Patrick, de Lider, se promenait avec ce bel engin dans les années 80. Cyrrhus lui avait demandé:

-d'où sors tu cet outil?

-c'est mon beau-père qui l' a acheté à un dénommé Boy à Mercenac.

-oh, alors c'est celui que Dijeaux lui a revendu d'occasion.

C'est bien celui de Peillou. Ce magnifique tracteur avait été acheté neuf en 1955 en remplacement du vorace mais très vaillant R 3042. Père en parlait avec une grande admiration, voire vénération car cette production de la régie motorisée avec le Perkins P4 avait été une réussite; robuste, économique il faisait gros tracteur pour l'époque et notamment dans le Couserans chichement doté à ce moment là. Il fut le premier volant de Cyrrhus. Autant dire que pouvoir récupérer ce bien faisait monter la fièvre très fortement.

Le temps passe et Cyrrhus demande nonchalament à Patrick;

-qu'est il devenu ce Renault?

-mon beau- père l'a cédé à costes à Alos. Ils sont très amis.

Quoi de mieux que de se rendre sur place? Mr Costes est vite trouvé au village d'en haut et confirme bien qu'il possède ce tracteur qui est attelé à une scie à poste fixe à la ferme de son fils.

-vous pouvez aller le voir.

-il n'est pas à vendre par hasard?

-non, pas pour le moment, il nous sert encore.

Le Renault est bien là, à l'abri, extrêmement bien conservé. Seuls les chandelles et bras inférieurs de relevage n'y sont pas ainsi que bien sur le crochet dynamométrique. Le bâti de la faucheuse est toujours en place. Est ce bien celui là? Tellement intact à l'époque de son départ et en si bon état à ce jour qu'aucun signe distinctif ne permet d'affirmer son origine si ce n'est son parcours de main en main. Même les plaques huile lourde et Régie Nationale Renault trônent toujours à leur emplacement. Le temps passe. Mr Costes est souvent rencontré;

-Vous avez bien mis de l'antigel dans le radiateur car lorsque vous me le vendrez il ne faudrait pas que le bloc soit gelé!

-oh vous êtes coquin, vous!

En 2012 le Perkins ne démarre pas. Hervé monte à Alos et remet en route le récalcitrant. André et Cyrrhus remontent le voir et s'aperçoivent d'un détail; l'essieu avant a été tourné pour donner un peu plus d'empattement. Le neveu de Mr Costes que Cyrrhus rencontre souvent lui indique à plusieurs reprises de s'intéresser à cet engin. Il est dehors maintenant et il ne sert presque plus; fonçez!

Lundi 25 mai.

Le sort en est jeté, il faut franchir la pas. Direction en premier lieu Boussenac pour voir un 624, puis Le Port pour entendre un GMC et enfin Alos. Cette fois-ci, il faut conclure, pouvoir récupérer le tracteur de famille, c'est une aubaine à ne pas manquer. Le tracteur est bien là, garé en haut, devant la maison. L'employé qui se trouve là annonce que la famille est en promenade. Cyrrhus prend quelques photos. Désormais l'émotion est à son comble. Le lendemain au téléphone, Alain lui confirme qu'il est résolu à le vendre. Une prochaine visite est fixée dans les jours à venir. Vers la mi juin une rencontre déterminante va avoir lieu. A nouveau inspection et palpation du 7012. Il faut que je vous dise , s'exclame le propriétaire, c'est qu'il y a un autre acquéreur intéressé.

-ce n'est pas possible, c'est le tracteur de famille, dites lui qu'il n'est pas pour lui.

-oh pour sur , je préfère vous le vendre parce que je suis sur qu'avec vous il restera dans le coin. -hé comment donc. Allez, rappelons nous dans deux jours.

Phase ultime.

-bon, mettez y un peu plus que ce que vous m'avez proposé la première fois et il est à vous.

-c'est d'accord, nous venons le chercher très vite , nous le prendrons en remorque.

Mardi 14 juillet.

Le remorquage est prévu avec André et Ghislain. Le puissant DB 1200 fera très bien l'affaire. Le parcours est prévu par le col du Portech. C'est un trajet splendide dans un décor idyllique. Départ à 7H 15. En moins d'une heure Alos est atteint. Le monde commence à se réveiler par cette belle journée ensoleillée. Le DB, de son trot enlevé de lourd Percheron, sous la conduite appliquée de Ghislain a fait un sans faute. A Alos, l'attelage est vite mis en place et la roue avant droite crevée prise en rechange sur l'Hispano, changée. Les papiers réglés et le petit café pris dans la très accueillante maison le convoi attaque la descente. Cyrrhus a pris place sur le Renault et un vertige, à la pensée d'une telle histoire , l'assaille..... André ouvre la route. Dans le dernier virage, les mains s'agitent là haut. Tout le monde semble très content de cette opération qui s'apparente à une légende.

Il est 10 heures. La température (du soleil) commence à s'élever. Pour arriver au col le tracteur de Meltham grimpe allègrement en seconde rapide. Durant tout ce trajet Ghislain n' a de cesse de se retourner contamment de peur que le Diesel de Billancourt ne cherche à passer devant! Première escale au sommet dans un paysage sublime. Déjà quelques promeneurs contemplent les outils avec un regard émerveillé. Des photos sont prises. A chaque personne rencontrée, Cyrrhus fier et ému, ne pouvait s'empêcher de s'égosiller; Renault 1955! La descente est entreprise en 3ème rapide, à petit régime. C'est extraordinaire de voir qu'un tracteur de 60 ans n'a aucun jeu dans la direction , et des freins encore vaillants. A Moulis, erreur d'aiguillage; le chemin qui longe le Lez sur la rive droite atterrit dans un pré, aussi demi tour et ce sont quelques minutes qui sont perdues. André file devant croyant être derrière l'équipage et va directement à la Coume. Passage au Haut de Lédar par Ourmigues, le Bousquet, traversée de Saint-Girons et direction Saudech. Arrivée à midi trente après avoir détourné maints regards et même avoir eu des aplaudissements. Le lendemain, un Moulisien avait même demandé;

-c'est vous qui êtes passé hier derrière chez moi?

-vous avez vu un peu ces mécaniques dont un Renault de 1955!

-Ah j'avais pas trop remarqué.

-oh il faudra que nous vous fassions quelques rappels de cette histoire prodigieuse de la marque au losange.

Le remorqueur dételé, le Renault est soigneusement garé dans son nouveau territoire. Il a fière allure, légèremnt cabré dans le terrain en pente, si expressif et si heureux d'entamer une nouvelle vie. L'Hispano, son nouveau voisin, l'accueille avec enthousiasme. Quelle chance, dans ce périple, le roue arrière droite est frappée d'une hernie (la chambre apparait) et aurait pu exploser! C'eut été encore un épisode du salaire de la peur! Le DB rentre dans son antre, tout est remisé. Les coequipiers rayonnent de bonheur et vont casser une bonne croûte.

RNUR; Régie Nationale des Usines Renault. A remplaçé la SAUR (Société Anonyme des Usines Renault) en 1945.

DB; David Brown, les tracteurs fabriqués à Meltham et Huddersfield.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Partager cet article
Repost0
24 août 2015 1 24 /08 /août /2015 21:17
La TX 62, digne héritière des illustres Clayson.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.
La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.

La grande jaune à l'oeuvre, une campagne de battage 2015 exceptionnelle.

La New-Holland TX 62, la grande héritière des illustres Clayson.

Achetée neuve en 1997 la splendide grande jaune n'en était pas à son premier battage. Menée de main de maître par l'intrépide et excellent mécanicien Jean de Lasserre, assisté lors de précédentes campagnes de Jean-Marc, la moissonneuse sillonnait le Couserans et au delà, de long en large. Depuis plus de 50 ans Jean était connu comme le loup blanc dans la contrée, aucune ferme ni aucun champ n'avaient de secrets pour lui. Dans les folles années, après la disparition progressive des batteuses, les entrepreneurs s'étaient convertis à la machine automotrice. Ainsi Marcel à Gajan tournait avec Massey-Ferguson, Icarol à Escoulis avait été un des pionniers avec Massey-Harris, Roujat dit Pattès affectionnait les grandes bleues puiqu'il en avait eu deux ainsi que Pierrot à Betchat avec la scintillante Braud 505, Penin à Betchat avec Clayson, Dufour à Cerizols, Rouch de Serres équipé lui de Someca, Bagens également avec Someca, Dufour à Sainte-Croix hameau de Richou avec Massey-Harris à sacs puis Claas.

Bref les grandes usines ambulantes foisonnaient. Chaque entrepreneur avait ses clients, les céréales étaient dépiquées avec grand soin. Jean affectionnait particulièrement les grandes jaunes pour avoir commençé bien entendu avec les Clayson de Zedelgem.Sa carrière avait même débuté avec une Weimar. Les machines lui obéissaient au doigt et à l'oeil. Non seulement chauffeur hors pair, parcelles et chemins sont souvent exigues dans nos contrées, si elles ne lui laissaient aucun répit étaient non seulement connues dans les moindres détails mais encore vite remises sur les rails lors des incidents. Changer un piston, rude besogne, sur un splendide moteur Ford, était une tâche menée avec expertise et réussite, entrailles ouvertes en plein champ. Comme beaucoup d'entrepreneurs de travaux agricoles, après le répit de la moisson estivale brûlante, la saison continuait avec la récolte du maïs en épi. Il n'était pas rare, les années tardives de ramasser cette belle graminée en décembre voir en janvier. Cette céréale, séchée en cribbs, ne souffrait aucunement d'un taux d'humidité élevé à la récolte. Le Fordson Major équipé de sa Benac portée se jouait des terrains spongieux. Le Bourgoin automoteur avait remplaçé cet attelage. La TX 62, dotée de son inébranlable moteur Ford 250 ch, de ses 3,5m de coupe et de sa boîte hydraulique, dans un bel état de conservation en remontrait à tout le pays. D'aucuns disaient parfois; oh Jean va bientôt arrêter. Qui de lui ou de la moissonneuse est le plus solide? En 2013 une roue directionnelle a eu la malchance de quitter l'arrière train: bagatelle! Il en aurait fallu beaucoup plus pour stopper notre meneur hors-pair. Impertubable, le gros scarabée jaune continue son cheminement. Ce lundi 13 juillet, alerte, la grande jaune est aperçue dans la traversée de Saint-Girons avec son porte lame en remorque sur le chariot. Quel convoi! La circulation est dense à cette heure ci. Il est à peine 17 heures. Toutes les têtes se tournent vers le scintillant vaisseau. Le bruit magistral du gros moteur perché sur la plateforme arrière ne peut laisser indifférent. Mais où peut donc aller le majestueux vaisseau? Lorp, Sentaraille, Caumont sont déjà dépiquées. Où est la machine?

-allô Jean, où tu te trouves?

-à Laynat, je viens de monter la coupe.

-j'arrive, je suis à Caumont!

Quelle chance inouïe. Par ce bel après midi une des dernières grandes jaunes héroïques pourra enfin être vue à l'oeuvre. Le site est magnifique. Alain, Georges, Aymé contemplent la descendance lointaine de Abbe Zimmerman*. Jean, toujours égal à lui même, démarre tout juste. Cyrrhus, dans sa joie effrénée, n'a même pas fermé la vitre de sa Goelette qui engrange dès le premier tour un fantastique nuage de poussière. Q'importe, c'est de la poussière d'or bénie de la déesse de la moisson. Tout le monde rit à gorge déployée! Le plein régime est lançé, la mécanique fonctionne à merveille. Seul un bruit de saccade anormal provient de la coupe. Le spectacle, courant peut-être, est et restera toujours émouvant. C'est celui de la récolte nourriçière tant attendue qui est engrangée et à l'abri. La belle New-Holland dévore très vite le champ de triticale de presque un hectare. La coupe est parfaite, assez courte pour récupérer un maximum de paille. Le 6 cylindres de la grande écurie Américaine anime “l'usine” sans coup férir. C'est que, bien rôdé et fortement entraîné il blêmirait de honte s'il venait à défaillir. Puis vient la vidange dans la petite remorque attelée au Super 3. Coupe et batteurs sont debrayés. Le régime du moteur baisse et stoppe. C'est fini pour aujourdh'ui. Maintenant dans la région, seules les Lexion Claas de la Montespanaise et celle de Moulis viennent engloutir les céréales. Bravo Claeys et les grandes jaunes. Jean, tu peux être fier, dans le Couserans et une partie de la Haute -Garonne, ton sillage est perpétuel !

* New-Holland, petite ville de Pennsylvanie où Abbe Zimermann a fondé son entreprise au début du 20ème siècle. New-Holland, Clayson, Ford, Fiat, une très grande histoire.,,,,

Partager cet article
Repost0
17 août 2015 1 17 /08 /août /2015 20:29
Antic Agri à Longages

Longages, 14 ème édition, ce sera les 5 et 6 septembre.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de William Deering
  • : textes et photos concernant la recherche et le convoyage de tracteurs et machines agricoles de collection,l'histoire du machinisme agricole et du poids lourd.
  • Contact

Recherche

Pages