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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 22:46

 

Benoit avait rencontré à plusieurs reprises Marko et lui avait parlé de la journée du 23 en préparation.

Avez-vous des tracteurs cette année aussi à présenter lui fut il demandé ?

Oui, oui, comme l’année dernière.

Pouvons-nous en amener de mon équipe ?

Bien sur, pas de problème, avec grand plaisir.

Parfait, nous nous tiendrons au courant pour les modalités.

L’équipe informée, restait à savoir quels engins iraient là bas :

-le Farmall bien sur, le Perkins, le petit gris ? Quant au 137 pas cette fois ci avec sa rotule droite blessée qui donnait de la résonance dans la direction. Et Thierry, tu viendrais avec le SOM 40 ? Oh oui, pas de problème.

Pour économiser du carburant au vorace super FC-C, le Perkins pourrait le prendre en remorque. Du  coup le couturier de Mandète fut chargé de confectionner une bride à fixer sur l’essieu avant pour accrocher la barre de remorquage. Benoit avait bien demandé si nous venions par nos propres moyens ou s’il devait s’occuper du transport. L’occasion était trop belle d’y aller par la route pour faire un rallye. Finalement le petit gris resterait au garage, consommation de carburant oblige. Il était donc décidé que cette année tout le monde serait en tenue d’autrefois le Couserans. André ce jour là ne pourrait venir dans l’équipe puisqu’il était recruté par Martial pour faire le battage le dimanche après midi.

Tracteurs--animaux-et-paysages.-026.jpg

 Marie claude est la journaliste de la tracpaco.                Chargés à bloc les outils!

Le trajet aurait donc lieu le jeudi en fin de matinée- début après midi car pour parcourir 28 kms il faudrait presque deux heures compte tenu que le Farmall ne dépasse guère les 17 kms/heure. Peu avant de partir André indiquait que l’on allait se compliquer la vie en remorquant le Farmall et que temps pis pour un demi réservoir de carburant, le confort de conduite y trouverait son compte ainsi que le pipe-line de la raffinerie. Il avait grandement raison. A 11h 40 l’équipage était prêt. Marcel au volant du Perkins, Aurélien sur le Farmall avec son cousin et à partir de Montjoie Damien et André sur le SOM 40, Thierry étant parti en vacances. Au rond-point de Saint-Lizier, le Renault s’arrête !!!! Marcel, inquiet, tire sur le démarreur mais c’est tout simplement le robinet du réservoir qui n’avait pas été ouvert ! En pleine période estivale un attroupement commençait déjà à se former ! Sitôt l’agglomération Lizéroise franchie et Montjoie rejoint, le convoi au complet avait belle allure. Ces trois outils qui ondulaient au gré des côtes constituaient un spectacle inoubliable. Sous un soleil radieux, le circuit était magnifique : Audinac, Montesquieu, la forêt de Lescure, Camarade, descente sur Clermont et le Mas. Dans la côte de la foret Damien loupe la troisième : exercice de démarrage en côte. C’est le Renault qui ouvre le bal et le majestueux Farmall en serre file. Aurélien est heureux, les mécaniques ronronnent comme au temps de leur première jeunesse. La belle agricultrice qui fauche son regain à Montesquieu avec son fringant Ferguson est étonnée et heureuse devoir un si rare convoi. Grand salut amical lui est adressé.

Sous un soleil de plomb arrivée triomphale à 13h 30. Le déplacement aura duré 1h 50. C’est pas mal du tout et le réservoir du FC-C aura diminué d’un bon tiers ! Les bijoux sont garés dans le garage des ateliers municipaux et attendront sagement le Dimanche matin. Après avoir pris une collation méritée à la brasserie en face la place publique, retour à Saint-Girons. Six  personnes à bord de la Clio, c’est la maréchaussée qui en aurait fait une tête si elle avait du contrôler les chauffeurs du salaire de la peur !

Dimanche 23 août.

Beau temps, monde, animaux, matériel étaient présents. Une vingtaine de beaux tracteurs étaient prêts pour le défilé. L’équipe de Richard est arrivée le matin même et Marko de lui annoncer : nous t’avons devancé, cher ami, nous avons amené les engins jeudi ! Qu’il à de beaux tracteurs le bougre : Vierzons, Percheron, D22 vigneron et ce Farmall F265 restauré, ah ! Tous les intervenants sont en tenue. Vers 10h 30 le petit défilé se met en marche. André des Baudis fait l’ouverture avec le camion Citroën de toute beauté. Marko prêt à sauter sur la barre d’attelage du Perkins se voit demander par Roger : vous pouvez me conduire le petit Deutz, je n’ai personne. Avec grand plaisir !

Quel monde, la foule est aussi dense qu’à Saint-Girons. Le maître du micro, Popol, s’en donne à cœur joie. Le Mas d’Azil, ce n’est pas rien, quelle beauté cette petite cité, quelle fête ce troisième dimanche d’août qui maintenant fera sans doute partie des coutumes à suivre. Allez encore un tour de circuit, ce n’est jamais qu’une fois par an, les spectacles de ce genre ne sont pas si courants. Quelques petits coups d’accélérateur discrets laissaient échapper des explosions à l’échappement pour la plus grande joie du public. Ah les mystères des moteurs endothermiques…

A midi un succulent repas attendait les convives sous le chapiteau dressé sur le terrain de sport. La terrible maladie qui frappe le cheptel bovin est évoquée dans les conversations. Une pensée émue va vers les éleveurs concernés.

 L’après midi le battage est organisé sur la petite place en bordure de l’Arize. Martial est le gouverneur de cette opération : André d’Escosse, Pilou et André de Saint-Girons sont ses assistants. Le Percheron entraîne la batteuse Braud et la presse. Le public est nombreux et enthousiaste. Les appareils photos ne chôment pas. Aurélien monte sur la remorque et fait passer des gerbes. Tout fonctionne à merveille, le monocylindre de Colombes accomplit son devoir sans difficulté. Le blé est propre et bien sec. Que de savoureux pains en perspective !

Sur la grande place l’ambiance est des plus gaies : la foule est dense. Quels que soient les stands, il y a du monde partout ; chez le tailleur de bâtons, le fabricant de piquets avec son SOM 40,  sous les platanes avec les chevaux et bien sur autour de l’abreuvoir. Il fait très chaud cet après midi là. Autour des tracteurs les curieux et passionnés se pressent. Mr Roujas fait une démonstration de levage avec son petit Ferguson grâce à un système monté sur le relevage, inventé par Harry Ferguson! Ingénieux, très rare et à voir absolument ! Ceux de la Tracpaco ont épinglé les fiches techniques sur les calandres. Vers les boules chaudes de Richard les rangs commencent à se serrer. Le démarrage des semi Diesel se prépare. Les lampes à gaz sont à l’œuvre. Le convoi de Lasserre largue les voiles vers 17h 30. Roger et ses chauffeurs ne vont pas tarder. Pour les acolytes de Saint-Girons le retour est prévu vers 18 heures, l’itinéraire étant le même qu’à l’aller. Il faut faire maintenant les adieux, aller chercher la voiture suiveuse garée aux ateliers et partir. Mais où est donc passée Tobbie ? Voilà qu’au dernier moment elle disparaît ! André l’ayant vue “égarée”, de l’embarquer de force dans le Citroën ! Une demi heure de perdue. Enfin, les tracteurs, acclamés, sont sur la grande route. La grotte est contournée par la voie qui passe au dessus et lancez les rotors ! Les voitures sont encore nombreuses à cette heure ci puis Clermont atteint, c’est le grand calme. Roland propose à Marko de conduire le Clio pour qu’il puisse monter sur un  tracteur. Va pour la Farmall. Quelle belle vallée, quelle épopée !

Mais que font-ils devant ? Le FC-C est parfois obligé de ralentir tellement il y a des coups d’accordéon. C’est un comble pour le plus lent, Aurélien en perd la chique. Ils n’avaient donc pas travaillé dans les compagnies de chemin de fer ceux de devant, où là bas, quand la motrice démarrait l’espace entre les voitures était constant, intangible ?  Dans la côte de La Motte, tout à coup le Perkins dans un grand fracas perd une partie de l’attelage universel. Pour cause,le matin avant le défilé ,la goupille du crochet dynamométrique avait été cachée pour éviter un vol.  Après un court arrêt, la précieuse pièce est soigneusement replacée. 

Montjoie en vue, le SOM 40 est largué, le 7013 et le Super regagnent Lorp. Le retour aura duré exactement le même temps que jeudi : 1h 50. Fallait le faire !

 Ô le Mas d’azil, merci de ton accueil, nous reviendrons !

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L'Armada de Lasserre.                                                                      Tracteurs--animaux-et-paysages.-028.jpg  

  C'est le retour, une ballade décontractée..

Tracteurs--animaux-et-paysages.-024-copie-1.jpg    Tracteurs--animaux-et-paysages.-020.jpg

 Leur heure gloire est arrivée!                                    L'extraordinaire ingéniosité de Harry Ferguson.

                    

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Toutes voiles gonflées, tels les clippers, insouciants, heureux, ils regagnent leur port d'attache....

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Les équipages sont au complet. La montée ne leur fait pas peur aux valeureux choux-choux de la Tracpaco.

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Le petit Deutz de Roger.                                                   

                                                                                          André très heureux, sur le Cub de son homonyme.

 

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Faut-il les présenter encore ces deux beautés oranges heureuses d'être menées par des écuyers fiers et grâcieux?

 

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Un musée à visiter !
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