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8 décembre 2022 4 08 /12 /décembre /2022 11:36
Tracteurs et moteurs sur le terrain des exploits!
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Tracteurs et moteurs sur le terrain des exploits!

Antic-Agri, 19ème édition,

 

 

Avant d'aborder le dernier virage du Lançon par la route qui mène au terrain des exploits, le conducteur de la “Citron” avait dit à ses jeunes passagers, attention ouvrez bien les yeux, nous abordons la terre magique. Il ne croyait pas si bien dire et la vaillante berline était tellement surprise de la beauté du site qu'elle faisait une belle embardée.

-J'en crois pas mes yeux s'exclamait-il.

Tout est préparé, regardez cette masse d'engins, une immense grue qui tenait en otage un Vierzon 201 et le chapiteau 4 mâts s'il vous plaît. Sans oublier les gros moteurs Duvant dont le 9 cylindres.

Pour une reprise après trois années d'interruption la journée s'annonçait plutôt bien. La disposition avait changé par rapport au rond traditionnel ( sauf en 2019 où c'était une forme de grande feuille de trèfle pour le thème Vierzon). Cette fois ci, c'étaient des pavés avec regroupement par marques, une allure des stands du SIMA en quelque sorte.

Quel énorme travail avait encore fait l'équipe de choc de Labour Passion!

En débarquant, première des choses, aller se faire enregistrer pour les repas. Martine dans son mignon stand d'accueil a tout préparé. Ici l'intendance est menée de main de maître. Il est à peine 9 heures, il n' y a pas encore grand bruit. Le bonjour est donné aux membres de l'association qui sont là.

-JEF j'ai amené comme d'habitude un karcher pour les sanitaires mais je n'ai pas de raccord rapide pour l'alimentation.

-Tu trouveras ça à la Tourette dans le local peinture.

Que nenni il n'y en pas. Alors courons vite à Carbonne chez Gamm Vert acquérir deux raccords Gardena.

Au retour il était temps d'ouvrir la session, il était plus de 10 heures. JEF étant aphone, c'est le secrétaire de Labour Passion qui ouvrait la séance et ne lâchera plus le micro. Le soleil brille et larde de ses chauds rayons la région. Hélas la poussière s'est invitée qui plus est accompagnée de tourbillons de vent. Une fine pellicule recouvre les carrosseries et les visages. Pendant deux jours il en sera ainsi.

Quelques tracteurs démarrent et à petit pas parcourent les allées. Benjamin et Marie demandent,

-on pourra conduire?

-Oui sans doute. Demandons à Christian de Peyssies s'il veut bien prêter son 137.

Ah il n'a pas chômé ce joli petit tracteur. Un ne suffit pas, il a fallu demander à Jean qui avait un petit Allis-Chalmers tout mignon. Tous deux se sont prêtés au jeu avec grande gentillesse. Les réservoirs de gasoil ont vu leur niveau baisser considérablement car le manège a duré deux jours!

L'hélicoptère pour les baptêmes de l'air est arrivé. Sa turbine n'a guère eu le temps de refroidir. Si la matinée du samedi a été lente à démarrer, ce sont 54 rotations qui ont eu lieu. Pas mal du tout.

A midi le traditionnel repas ne pouvait se faire que sous les chênes, pardi. Cette année innovation avec le self. L'attente n'a pas été longue et à l'ombre sous les feuillus la dégustation des mets était un véritable plaisir.

Après cet intermède, il faut se remettre au travail et c'est d'abord le concours de labour qui se déroule comme d'habitude de l'autre côté de la route départementale.

Le public reflue dans la parcelle toujours attentif au réglage des charrues, au retournement de la terre, au terrage et déterrage bien alignés, à la droiture de la raie et à la régularité de la profondeur. C'est tout un art mais les concurrents savent bien faire. La plupart sont expérimentés et appliqués. Là encore le jury doit faire preuve d'une acuité pointue pour départager les participants.

Tout en haut sous le bosquet de chênes la sabotière de “Mascagne” office et façonne des sabots avec la machine entraînée par un Fordson Major 6 cylindres. Pour compléter l'univers du bois, les deux Unimog et le Latil de Jacques sont exposés.

Le battage va avoir lieu vers 17 heures. Charrues, tracteurs et public sont revenus. C'est l'équipe de Guytou, chevronnée en la matière qui est aux commandes. Le tracteur est un Vierzon ainsi que la batteuse et la presse est une Carroye-Giraudon. Le blé est très sec et la récolte est avalée sans difficulté par le batteur. La grosse courroie d'entraînement est croisée. A elle seule elle est tout un spectacle tellement elle parcourt son espace avec aisance tout en faseyant légèrement. Pour la circonstance le blé coule dans un bag, le chargement en sera plus facilité. Aux aiguilles, se tiennent les fins couturiers habituels, Guytou et son frère Louisou. L'envoi des gerbes est volontairement ralenti pour faire durer la partie. Sinon avec sa grande capacité la grosse batteuse de la SFV aurait englouti beaucoup plus vite les gerbes. Qu' aurait pensé le public de cet intermède bâclé?

Benjamin et Marie n'arrêtent pas de se promener avec leurs joujoux et font une petite pause pour faire le baptême de l'air en hélicoptère. Cybèle aurait bien voulu monter à bord et suit ses jeunes amis. Marie la ramène à son maître qui la tient en laisse quelques instants.

Les splendides moteurs Duvant ne sont pas en reste. Le 9 cylindres, 330l de cylindrée, 1000 chevaux, 428 tours minute fait toujours l'attraction et nombreux sont ceux qui montent sur la passerelle pour admirer sa puissante mécanique, notamment les énormes culbuteurs à l'air libre. Heureusement personne n'a fait la culbute!

Arrive à 17 heures la remise des prix orchestrée par Didier et Narcisse. C'est un moment sympathique. Tous les concurrents reçoivent un petit lot. Ah, n'oublions pas les promenades en calèche avec Louis le meneur venu de Peyssies et ses deux juments bai brun, mère et fille. Très obéissantes et nullement effrayées par tout le tintamarre environnant, elles ne cessent de trotter allègrement pour le plus grand bonheur des passagers. Le lendemain rebelote, quelle endurance ces belles équines!

La soirée se profile tout doucement. C'est le grand chapiteau 4 mâts qui est pris d'assaut. Les appétits sont aiguisés. La file d'attente est assez conséquente. Martine a vendu énormément de tickets. Dès que le self démarre, patronné par les bon soins de Mathias, la situation se fluidifie. Au menu; feuilleté Gersois, aligot saucisse, fromage, pâtisserie. Au fur et à mesure que les fourchettes s'activent le bruit est moins élevé. C'est que la journée a été dure! Le clou de la soirée, c'est la voix de Johnny avec Jo Arlandis. A 22h 30 cet imitateur hors pair entre en scène. Cet artiste sympathique a un grand talent et imite fort bien Johnny. La salle est quasi électrisée. Jo est ravi de la participation du public. C'est la deuxième fois qu'il vient à Antic-Agri après 2019. Spots, sono ultra puissante et fumées colorées confortent l'ambiance magnifique.

A minuit les Saint-Gironnais rejoignent le château de la Tourette.

Benjamin n'avait cessé de demander:

-où on dort

-à la cave. C'est une maison hantée

-tu seras avec nous?

-ah non j'ai une chambre à l'étage.

-alors on prend Cybèle et on fermera à clé.

La nuit fut des plus agréables. A 8h rassemblement et direction Longages pour aller chercher quelques croissants et hop au terrain.

C'est le calme plat avant le tumulte qui ne manquera pas de suivre.

La plupart des membres du staff sont là. Oh quelques uns ont du veiller fort tard mais une telle fête peut bien supporter quelques heures de sommeil en moins. Tout serait allé pour le mieux sauf que le micro ne daigne pas envoyer ses décibels. Rien n'y fait , les accus sont pourtant bien rechargés, tout est branché. Tant pis pour ce jour, il faut se faire une raison.

Peu à peu les mécaniciens s'affairent autour de leurs machines. Quelques tracteurs commencent à sillonner les allées. Malgré leur faible vitesse ils soulèvent des volutes de poussière qui n'a pas connu de rosée cette nuit. Souvent des mini tornades se lèvent pendant toute la journée à tel point que le chauffeur de la grue descend le Vierzon prisonnier de ses élingues. Sait on jamais? Le public afflue. Une fois de plus Antic-Agri attire et rien ne résiste.

L'après midi ce sont les essais de labour libre sur la grande parcelle à droite en entrant dans le terrain.

Il y a la belle charrue à balance, sans doute une Carrière§Guyot tirée par le FIAT à chenilles de Bernard qui est une attraction incomparable.* Le chenillard la mène facilement, l'énorme soc qui rentre en terre au début de la raie et le retournement de la terre sont spectaculaires. C'est Benoît qui est à la commande de la manoeuvre. Les observateurs sont si nombreux qu'il faut presque les pousser pour que l'ensemble puisse manoeuvrer.

Les autres tracteurs peuvent labourer à leur guise. Ce ne sont que des charrues traînées qui labourent et bientôt toute le parcelle étant retournée elle est labourée une deuxième puis une troisième fois. Avec son Som 511 le jeune Henri attire l'attention. A vitesse élevée, charrue plantée, le moteur est poussé à son paroxysme mais il ne fume point. A-t-il été boosté? De temps en temps il exhale des pétarades énormes.

Michel déboule avec son IH 1466 et la herse Kongsilde. La vitesse est stupéfiante, le moteur un tant soit peu surchargé fume légèrement, le terre devient cendre. Ma foi, Gérard pourra toujours y planter des endives, pourquoi pas?

Gérard et Michel, venus de Seysse, s'exercent avec dextérité et succès avec leur beau Som 40.

Pendant ce divertissement la batteuse avait repris du collier. La deuxième et dernière remorque vidée par Alain est engloutie. Comme hier le public a été nombreux à venir admirer la scène du dépiquage. Les balles carrées sont superbes, le grain sec et très propre. Les exigeants minotiers seront sans doute satisfaits de la bonne valeur boulangère du blé.

Les moteurs Duvant finissent pour cette journée de faire leurs combustions selon le cycle Beau de Rochas.

La fête s'étiole, quelques tracteurs commencent à repartir par la route, d'autres sont embarqués sur les camions ou des remorques.

La semaine prochaine toute la logistique sera à démonter et à ranger. Le mercredi ce sera chose faite. Le mardi le démontage du grand chapiteau a demandé la journée avec pas moins de 8 bonhommes, un travail passionnant. Le tout est logé au cm près dans un semi remorque.

Bravo Labour Passion pour cette 19ème édition d'Antic-Agri. Une fois de plus un beau souvenir qui récompense le dur labeur des baroudeurs de Longages.

 

cf l'article Carrière§Guyot, la charrue Carcassonnaise du 24 janvier 2021.

 

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