Salles sur Garonne, dimanche 3 juillet,
Rallye annuel aux portes du Volvestre.
Comme de coutume, Eric s'y était pris assez tôt et avait pris soin d'inviter tous les tractoristes de Labour Passion au grand rassemblement annuel pour la fête de Salles sur Garonne. Avec la ponctualité habituelle une vingtaine de participants a honoré l'invitation.
Les Saint-Gironnais, les plus éloignés avaient décidé de faire le trajet en deux étapes qui seront en fait presque trois puisque le B sera acheminé à Montardit le vendredi soir, le 137 et le 7013 samedi soir. Le B en une demi- heure croque allègrement ses 15km. Il faudra 10 bonnes minutes de plus pour les deux autres. Le dimanche matin rendez -vous à 7h 45 chez Hugo où un somptueux petit déjeuner attend les équipages. A 8h 20 les intrépides diesels attaquent le périple. Le 7013 en tête, le 137 au milieu conduit par Alain et le B en serre file piloté par Ghislain. La “Citron” furtive, suit avec attention les engins. André est au volant et a comme passagers Mathias, Benjamin et la mascotte.
Ce sera un trajet magnifique sans encombre aucun, en traversant des campagnes de toute splendeur et en ne gênant aucunement le peu d'autos de passage. C'est à peine s'il faut ralentir légèrement à la traversée de Sainte-Croix, du Plan et de Cazères. A 10 heures précises le convoi héroïque déboule avec fracas sur la place de Salles dans une acclamation fantastique des Longagiens attablés au casse- croûte. Le Renault était presque à plein régime, le 137 courte patte suivait dignement. Son moteur à pleine puissance le géant de Doncaster se riait de son épreuve. L'accueil fut triomphal et le petit déjeuner en conséquence.
A 11 heures tour du village traditionnel; le Som 20 en tête avec la petite bétaillère chargée de passagers très heureux de la balade. Cybèle est montée à bord, jappait beaucoup au début puis voyant que son maître était juste derrière retrouvait son calme habituel.
Alerte dans les tuyauteries!
Le 137 de Benjamin perd un peu d'eau, c'est au niveau de la pompe. Ne manquait plus que cette avarie! Il n'a pas chauffé et le niveau de l'eau n' a pas baissé.
Eric a bien peaufiné son circuit. Le village est riche de petites rues, chemins vicinaux, les maisons sont bien entretenues et les habitants souriants. Que demander de plus? Il n'est pas loin de 12 heures quand la caravane rejoint le campement. Tout le monde se gare à l'ombre et peu à peu les participants prennent place à table sous le chapiteau.
Quid du 137? Il semble qu'il perde plus d'eau moteur arrêté qu'en marche. L'après- midi portera conseil.
Les agapes, ah, un grand moment de détente. Les estomacs affamés ont de quoi se rassasier; salade aux lardons, daube, fromage, croustade. Guytou et Baptiste déchaînent les rires, l'un est IH, l'autre ne jure que par Lanz. L'effort après le réconfort retrouve encore une fois toute son ampleur.
Un deuxième tour de village est au programme et la colonne du matin se reforme. Le Saint-Gironnais qui pourtant se targue de ses connaissances en géographie serait bien incapable de refaire le circuit du matin dans le même ordre. C'est un labyrinthe que leur fait parcourir le chef ce convoi dans un dédale de ruelles, de petits chemins dans l'agglomération ou en longeant les magnifiques champs de maïs copieusement arrosés et les chaumes moissonnés depuis peu. La boucle est bouclée et les chauffeurs viennent garer leurs montures sous les ombrages généreux des beaux arbres de la place du village. Michel, de Peyssies vient saluer la troupe. Une splendide Alpine fait une apparition.
Imperceptiblement les rangs s'éclaircissent. La plupart sont des environs de Longages, de Peyssies, de Mondavezan. Yves, de Saint-Frajou, embarque son tracteur sur son plateau Mercédès. La pompe à eau du 137 tiendra-t-elle jusqu'au retour à Saint-Girons? Le diagnostic des mécaniciens penchés à son chevet est favorable. Certes elle a beaucoup de jeu et elle couine de temps en temps. Benjamin est très inquiet et ressasse souvent;
-si tu la commandes demain; on l'aura quand et quand nous la changerons?
Son maître imperturbable lui répondait qu'après tout ce n'était pas la peine d'en remettre une autre! De toute façon si nous tombons en panne, le Renault prendra le petit Farmall en remorque. Alain est excellent conducteur et il n'y aura pas de problème. Ghislain avait même suggéré que Hugo vienne le transporter sur son petit camion.
A 18 heures Ghislain revient de Saint-Girons avec la voiture. Sans coup férir, après des aurevoirs chaleureux les Couserannais lancent leurs montures. Le retour est fantastique. Un bref arrêt à la sortie du Plan, le temps de mettre une veste, le vent a forci, de grosses gouttes de pluie viennent s'écraser sur les carrosseries, de vérifier l'eau du 137 et en avant! Depuis un moment Ghislain s'est mis au milieu et l'énorme géant de Doncaster oblige le conducteur du Renault à faire d'incessantes contorsions pour vérifier que la troupe suit sans se laisser distancer. Alain est un héros, pas une minute il n'a lâché le peloton. Et le conducteur du Renault, que n'a -t-il klaxonné et salué à grands gestes. C'est à croire qu'il en connaît du monde ou alors il le faisait pour la frime.
Au rond- point de Monjoie, les coureurs se regroupent, le plus ahurissant c'est qu'il faut fortement ralentir dans l'avenue René Plaisant que l'on croirait avoir subi les affres d'un bombardement tellement le revêtement est défoncé.
A 18h 20 c'est le point final à l'allée des Tilleuls. En palier selon les radars indicateurs de vitesse le régime s'établissait à 22km/heure. André annonçait 52km parcourus. Quant à la pompe, elle a tenu, personne n'avait un coup de pompe ni eu besoin de faire des pompes. Dès le lundi la pièce était commandée chez Agri expert à Portes les Valence, réceptionnée le vendredi à 12h 20, montée le samedi soir et le dimanche matin.
Quelle magnifique journée en grande pompe! Merci Salles sur Garonne.
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