Giroussens
Les jardins de Martel, dimanche 26 juin 2022
Depuis plusieurs mois la sortie culturelle de Labour Passion était programmée.
Il s'agissait d'aller à Giroussens, sis à côté de Lavaur. Le but de la balade, visiter le musée de la céramique, faire un bon repas à Giroussens au restaurant l'Échaugette, puis visiter les jardins de Martel et enfin faire un petit tour de train touristique.
A 7h15 rendez- vous était donné au garage Soula à Longages. Les 31 passagers dont 4 enfants étaient présents. Le somptueux car bleu3 essieux Setra des transports Chaussat prenait son envol à 7h30 l'heure prévue. Dans un silence feutré les conversations allaient bon train.
La première halte, ah ne l'oublions pas, était prévue de longue date chez l'ami Norbert à Verfeil. L'énorme paquebot pourrait-il accéder à son magnifique repaire au milieu des tournesols en fleurs, manœuvrer dans la cour et repartir dans le bon sens? Que oui! Norbert qui attendait sagement et avec joie guidait le valeureux chauffeur d'une dextérité et d'une patience à toute épreuve. On est professionnel ou pas, n'est -ce pas? Il n'aurait plus manqué que par inadvertance le car déquille un Massey Ferguson de l'écurie de Norbert. C'eut été un comble, mais non, tout allait pour le mieux. L'accueil fut royal. Norbert outre sa grande spécialité des concours de labour est aussi un grand collectionneur de tracteurs dont une belle palette de MF et un fidèle adhérent de l'association Labour Passion de longue date.
Un petit déjeuner délicieux attendait les joyeux lurons. Merci Colette et Norbert pour ces instants fort sympathiques. Bien sûr tour de suite après la visite guidée de la collection s'imposait et le regard sur quelques photos souvenirs. Notre guide plus affable que jamais était très content d'expliquer l'histoire de ces engins à ce groupe attentif si amical. Plusieurs restaurations étaient en cours. Un détour au bloc opératoire allait de soi. De voir la multitude d'outillage présent là laissait bien à penser que pas une opération ne rebute notre mécanicien chevronné. Il pourrait écrire un livre qui s'intitulerait Péripéties et souvenirs d'un tractoriste du Lauragais. Deux moteurs ont même démarré! Des MF bien sûr. Une véritable consécration.
Et maintenant demandaient les sceptiques, le Setra pourra-t-il sortir de la cour, regrimper la petite côte et rejoindre la départementale sur ces voies étroites? Oh quand même disaient les plus optimistes, au cas où Norbert pourra toujours nous prendre en remorque avec son MF Eicher 6 cylindres!
A Verfeil, direction Lavaur par la belle départementale bordée de platanes. Les moissons sont loin d'être terminées mais ce n'est pas ce dimanche que les moissonneuses batteuses seront de sortie, il a plu toute la nuit et le temps est froid et humide.
A l'entrée de Lavaur, qui croise-t-on? Fabien Arnold sur son H, son fils avec un MF 835 et un troisième tracteur. Rien n'arrête ces gaillards qui vont dans une animation locale, indique Gérard.
Giroussens est en vue. Le patelin est calme, propre, tout est en brique. Le musée de la céramique attend ses visiteurs. Le chauffeur se faufile mieux qu'un reptile entre maisons et voitures et largue ses passagers sur la route du restaurant avant d'aller se garer sur le parking en contre bas.
Au musée, bravo, l'accueil est charmant. La jeune guide explique de sa voix claire et sans hésitation l'origine ancienne de la céramique de Giroussens, la biographie de quelques artistes dans la salle d'exposition. C'est un beau travail que beaucoup ici présents ignoraient jusqu'à ce jour. Très joli petit musée de nature à susciter des vocations dont celle de la mécanique en l'occurrence?
Après cette matinée dense, vient le moment des réjouissances, le repas au restaurant Les Echauguettes. Un coup d'oeil ne pouvait qu'être donné sur le magnifique panorama depuis la place du restaurant avc les belles méandres du Tarn en contrebas.
A l'auberge l'accueil est très sympathique. Après le mot de bienvenue du chef, les choses sérieuses commencent. Les convives dégustent l'entrée, le confit aux légumes et le dessert dans une grande convivialité. Christophe fait quelques photos, ainsi l'information passera sur Facebook. A la fin du repas, Yves le vice- président prend la parole quelques instants pour bien stigmatiser cette belle journée.
La troupe rejoint le car garé à deux pas de là. C'est maintenant la direction des jardins de Martel tout près d'ici. Qui n'a jamais vu un tel panel de botanique devrait se précipiter là. Sur 35000 m2 plus de 2500 variétés de plantes sont à découvrir dans un espace luxuriant, fleuri, arboré, arrosé. La petite ferme s' y trouve aussi. Le labyrinthe de bambous, cette curieuse graminée, ne peut être esquivé. La plupart de promeneurs se baladent fascicule en main pour suivre le parcours fléché et découvrir le nom des végétaux. Tout est entretenu avec un soin sourcilleux. Même le chant des oiseaux, le cri du paon entre autres, fait partie du décor. Ah, fabuleuse botanique, tu ne cesseras de nous émerveiller!
Après les jardins luxuriants, place au petit train touristique.
L'attente n'est pas longue, le voilà qui revient justement d'une précédente tournée. La voie, si elle est étroite comme celles des Decauville est cependant montée avec des rails de grande section standards. Après avoir stoppé le long du quai, la motrice est détachée du convoi, puis franchit l'aiguillage un peu plus loin, longe les voitures sur la deuxième voie et vient se positionner à l'autre extrémité pour repartir dans l'autre sens. Elle est animée par un moteur MWM de 80 chevaux.
Les passagers montent à bord, le chef de gare agite son sémaphore règlementaire et c'est parti. La vitesse n'est pas élevée, moins de 20km/h, les voitures cahotent un tant soit peu, le staccato des essieux n'est pas tout à fait le même que celui de la SNCF mais le rappelle assez bien. Derrière la motrice, dans la première voiture un homme se tient seul assis et à côté de lui une curieuse valise en aluminium. Que peut-elle bien contenir? Ce ne serait pas la boîte noire au moins? Après l'avoir interrogé cette personne se montre très volubile et en connaît un rayon. Forcément, elle est de la maison! D'ailleurs au retour avant l'arrivée à la gare, le train fait une petite halte sous le bois. C' est une attaque des indiens lance un plaisantin? Les passagers descendent et voici l'explication de la valise: elle contient des cartes postales et des porte- clefs disponibles à la vente. Ici aussi le commerce ne perd pas ses droits. L'homme érudit explique l'histoire de la petite voie ferrée. C'était une voie transversale pour le transport des cuirs de Graulhet à la grande époque de la mégisserie. Tombée en désuétude elle est aujourd'hui propriété du conseil départemental et gérée par une association.
Enfin la dernière étape vers la gare. Tout le monde descend du train, traverse le hall d'exposition des plantes et rejoint le car pour entamer la dernière étape vers Longages. Norbert et Colette assistent au départ, contents comme tous les participants de cette belle journée.
Bravo labour Passion, les trésors de nos belles contrées n'auront jamais fini de nous étonner.
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